Le wali a annoncé solennellement la visite imminente d’une délégation d’investisseurs allemands dans la wilaya de Guelma pour négocier un partenariat avec le complexe Cycma (ex-Sonacome), une mono-entreprise composée d’une unité de production et d’une direction générale qui se confondent littéralement.
Au début des années 70, le chef-lieu de Guelma s’enorgueillissait de l’existence de trois complexes industriels qui employaient cinq milliers de travailleurs. Il s’agit, en l’occurence, de Sogedia (sucre), ECVE (céramique) et Cycma (cycles et cyclomoteurs), fleuron de la révolution industrielle initiée par le défunt président Houari Boumediène. La récession économique qui a frappé de plein fouet notre pays à la fin des années 80 a provoqué un véritable séisme et le licenciement de 3.500 salariés. Ces dégraissages n’ont aucunement amélioré la situation financière de ces symboles de l’économie nationale qui sont menacés en toute logique de liquidation. Actuellement, 350 travailleurs, dont une centaine de vacataires, émargent à Cycma qui est, en fait, une mono-entreprise composée d’une unité de production et d’une direction générale qui se confondent littéralement. Elle relève du SGP Equipag et est issue de le restructuration de la Sonacome. Créée en 1987, elle est devenue SPA le 8 avril 1990. Le complexe industriel est confortablement installé sur 138 mille m2 dont 30 mille m2 sont couverts et abritent les différents pôles du process. Le P-DG affirme : "Nous sommes sévèrement concurrencés par les spécialistes du commerce par conteneurs sachant que notre produit est tombé en obsolescence car il remonte au début des années 70. Le rajeunir est possible avec des moyens appropriés. Notre oxygène vient de clients nationaux avec lesquels nous travaillons régulièrement à travers les achats groupés à la commande, à l’image de l’ONAAPH, Algérie Poste, l’ADE, l’unité vannes de Berrouaghia, la sûreté nationale et le ministère de la Solidarité nationale qui a commandé 5 mille chariots."
Les services de la dette ou frais financiers sont estimés à 150 millions de dinars par an pour un chiffre d’affaires de 130 millions de dinars. Exceptée la dette bancaire Cycma a d’autres créanciers, à savoir la CNAS (120 millions de dinars) et l’institution fiscale (90 millions de dinars). Selon ce responsable, il n’existe aucune projection quant à la résorption de la dette mais il s’engage à gérer l’actif. Les décideurs doivent s’impliquer car seule une décision politique courageuse pourrait sauver le secteur public actuellement asphyxié.
Ce vœu serait sur le point de se concrétiser puisque le wali a annoncé solennellement, lors de la 4e session de l’APW, la visite imminente d’une délégation d’investisseurs allemands dans la wilaya de Guelma pour négocier un partenariat avec le complexe Cycma (ex-Sonacome ). Cette solution serait salutaire car ce partenariat industriel implique un apport de technologie et savoir-faire conditionné par l’exportation des produits.
H. B.