En dépit du fait que les pouvoirs publics assurent, par le biais des centres de formation professionnelle, des métiers attractifs et enrichissants, les jeunes optent pour des métiers qualifiés de "propres" et qui n’exigent pas d’efforts particuliers.
Dans un récent passé, des artisans possédant des petits ateliers offraient leurs services qui étaient particulièrement recherchés par des clients, essentiellement des pères de familles, qui étaient confrontés à des besoins domestiques. En effet, le plombier se déplaçait rapidement pour effectuer des travaux à domicile, à savoir réparer une tuyauterie, remplacer un robinet défaillant, opérer une soudure et ce, à la grande satisfaction de la maîtresse de maison. L’électricien ne se faisait pas prier pour intervenir dans un logement plongé dans l’obscurité suite à un court-circuit, installer de nouvelles prises, des interrupteurs et autres menus travaux indispensables. Le maçon faisait preuve d’une totale disponibilité et procédait à des interventions adéquates afin d’aménager et réhabiliter des chambres, cuisines, salles de bain, escaliers et autres. Le menuisier, accompagné de son apprenti, répondait au premier appel pour réparer un meuble, remplacer une porte, une fenêtre, installer des serrures… Malheureusement, ces métiers utiles disparaissent petit à petit au fil des ans car les artisans ont pris leur retraite et leurs enfants n’ont pas pris la relève, car ils les estiment dévalorisants, non rentables. Pour des raisons lucratives, ces boutiques ont changé de vocation pour devenir des fast-foods, pizzerias, gargotes, taxiphones, librairies, etc. Les jeunes ont préféré embrasser des professions de tout repos, à savoir des cybercafés, des magasins spécialisés dans la commercialisation des téléphones portables, leurs accessoires, de l’électroménager, l’informatique, etc. Les vieux artisans assistent, la mort dans l’âme, à l’extinction de leur carrière ; c’est la rançon du progrès ! En dépit des efforts des pouvoirs publics qui assurent, par le biais des centres de formation professionnelle, des métiers attractifs et enrichissants, les jeunes optent pour des métiers qualifiés de "propres", non épuisants. Actuellement, il faut négocier voire "supplier" un plombier, un réparateur du froid, un électricien, un peintre, un menuisier, un maçon aux fins de se déplacer à domicile et effectuer les travaux urgents ! Le client doit faire preuve de patience et d’ingéniosité pour les convaincre bien que les honoraires exigés soient exorbitants. Ce créneau délaissé pour des raisons non évidentes gagnerait à être exploité par des groupes de jeunes intrépides qui choisiraient une association qui sera subventionnée par des prêts bancaires incitatifs.