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Guelma, les sans domicile fixe livrés à eux-mêmes
Le calvaire au quotidien
6 Décembre 2009

Nous assistons impuissants à des scènes pénibles et insoutenables dont les victimes sont des sans domicile fixe livrés à eux-mêmes, errant hagards dans un environnement hostile. Vêtus de haillons, les cheveux hirsutes, sales, ils trimballent un semblant de ballot, leur seul bien personnel, comprenant une literie de fortune et quelques vieux vêtements.

Les SDF, cette  frange  défavorisée de notre société, continuent toujours à souffrir le martyre, notamment pendant la période hivernale caractérisée par des chutes de pluie, de neige, des rafales de vent et un froid glacial. Nous assistons impuissants à des scènes pénibles et insoutenables dont les victimes sont des sans-domicile fixe livrés à eux-mêmes, errant hagards dans un environnement hostile. Vêtus  de haillons, les cheveux hirsutes, sales, ils trimballent un semblant de ballot, leur seul bien personnel, comprenant une literie de fortune et quelques vieux vêtements. Dès la tombée de la nuit, ils se réfugient surtout dans des lieux qui restent à l’abri des intempéries : arcades de la place des Martyrs, halls des édifices publics, mosquées et entrées des bâtiments. Ils survivent grâce aux dons de quelques mécènes et familles charitables qui leur offrent des plats chauds, de la galette et des pièces de monnaie. Chaque année, les autorités locales lancent des opérations salutaires en faveur des SDF et ce, par le biais des services du Croissant-Rouge, de la Protection civile, de la Direction de l’action sociale et de la municipalité. Ces actions sporadiques sont loin de prendre en charge réellement ces pauvres hères qui sont hébergés quelques jours dans un centre puis rejetés dans la rue. Les infrastructures relevant de la DAS ne sont pas appropriées  pour répondre efficacement aux besoins de ces SDF. En effet, le foyer de l’enfance assistée implanté à Héliopolis  abrite des enfants abandonnés, des jeunes filles en détresse alors que le Foyer  pour personnes âgées et handicapées (FPAH) de Hammam Debagh il est régi par une réglementation sévère. Les CMP (Centres médico-pédagogiques) et CSR (Centres spécialisés de rééducation)  sont destinés à une catégorie définie d’enfants en difficulté. De ce fait, il n’existe aucune structure adéquate à même d’accueillir durant la saison hivernale ces centaines de SDF des deux sexes qui ont besoin de douches, vêtements chauds, lits, repas chauds et sécurité. Les pouvoirs publics gagneraient à se pencher sérieusement sur ce volet humanitaire car il est de leur devoir de protéger ces malheureux qui souffrent le martyre en silence. Il est temps d’imiter les opérations énergiques initiées par nos voisins d’outre-Méditerranée qui ne lésinent pas sur les moyens humains et matériels pour soulager leurs SDF. Notre religion, qui prône la solidarité, la tolérance, l’entraide et l’amour du prochain, doit inciter nos responsables à réagir et à réaliser des centres d’accueil au niveau du territoire national car il s’agit d’assistance à personnes en danger !

Par : HAMID BAALI

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