La direction de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGIPEC) a créé vingt postes de travail pour des tâches liées à la surveillance des sites archéologiques de la wilaya de Souk-Ahras.
Auparavant, elle a annoncé le recrutement de deux chercheurs sur les sites de Khemissa et de Madaure (M’daourouch) pour l’observation continue de la situation des vestiges. Dix postes permanents de gardiennage ont été accordés à Madaure, huit autres pour la ville de Khemissa en plus d’un poste pour chacun des sites de Taoura et Tifache. Selon la directrice de l’OGIPEC, le renforcement en personnels de gardiennage des sites de Madaure et de Khemissa est motivé par l’importance de ces vestiges qui reçoivent un grand nombre de visiteurs nationaux et étrangers. Madaure, classée patrimoine national depuis 1968, est la ville natale de Saint-Augustin, considéré comme l’un des plus grands théologiens du catholicisme. Ses vestiges datant de l’époque romaine, estimés comme les plus importants dans la wilaya de Souk Ahras, abritent, entre autres, des thermes, des villas, des églises, un théâtre, une fortification byzantine et des pressoirs. La ville de Khemissa fut également un important centre urbain romain, théâtre d’une fameuse bataille du temps du chef de guerre berbère Takfarinas. Elle compte deux forums, des temples, des thermes, un arc de triomphe et un château d’eau. L’OGIPEC, qui a créé ces postes de surveillance au titre de l’année 2009, prévoit ainsi de renforcer la protection des vestiges archéologiques, tout en programmant diverses activités et manifestations destinées à favoriser l’exploitation touristique et culturelle du patrimoine, au profit du public algérien, des écoliers et des visiteurs étrangers. L’OGIPEC prévoit ainsi de lancer plusieurs opérations de construction de clôtures pour protéger les sites archéologiques dans la wilaya de Souk-Ahras, de même que des cafétérias seront ouvertes à Madaure et Khemissa, tandis que des excursions seront organisées au profit des écoliers, en attendant la création d’un festival à Khemissa, a-t-on appris des responsables locaux.