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Souk Ahras, crise du logement
Relever le défi
30 Novembre 2009

Le dossier du logement continue à être au centre des préoccupations des services concernés de l’Etat et ce, malgré le nombre considérable de cités construites durant les trois dernières décennies.

A Souk-Ahras-ville, la contradiction entre le nombre de logements que l’Etat a distribués (cités Chaâbani, Djenane Teffah, Skanska, Casorec, 1.700, 400, 440, 410, Ibn Rochd, Hamma Loulou, Grand Bordj, Berral-Salah 380 RHP+680 évolutifs+200+100+80 et la liste reste encore longue) et le nombre de dossiers de demandeurs de logements chaque année (autour de 10.000) est flagrante. Les causes sont multiples. Au début, la faute revenait à l’exode rural qu’on n’a ni pu ni su gérer, ce qui a vite fait de vider nos campagnes et exercer une pression sans précédent sur nos villes, au point où certains citadins résident jusqu’à présent en tant que locataires dans des caves, des haouchs et des garages. D’ailleurs, la poussée des bidonvilles comme des champignons ces dernières années en est la preuve. A cela s’ajoutent les bénéficiaires qui ne sont pas dans le besoin et dont les logements demeurent fermés ou loués à des tierces personnes ; 800 cas recensés selon le directeur de l’Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI), M. Chérif Aichaoui, en poste depuis juin 2008. L’autre problème épineux auquel l’OPGI, un office à caractère économique et commercial qui emploie 240 fonctionnaires et qui couvre 18.000 unités immobiliaires, est confronté, réside dans le manque à gagner des loyers des logements sociaux, à savoir 80 milliards selon la même source. Et là aussi la contradiction est flagrante, car si on applique un barème qui favorise les plus démunis pour bénéficier d’un logement, comment peut-on s’attendre à ce qu’ils paient un loyer mensuel qui avoisine les 1.500 DA ?  Néanmoins, la stratégie appliquée par l’Office a permis d’atteindre un taux de recouvrement de 40 %. Notons que le chiffre de 80 milliards comprend également des dettes des habitants de la cité Berral-Salah 380 logements RHP, construite en 1994 dans le cadre du programme RHP pour raser le bidonville colonial de la cité Sidi Messaoud mais dont les bénéficiaires continuent à être sommés de payer le loyer au même titre que ceux qui ont bénéficié de logements évolutifs, à l’image de la cité Berral-Salah 680 logements évolutifs alors qu’à quelques mètres de là, et selon les habitants, les bénéficiaires du programme RHP sont exonérés et propriétaires. Toujours pour absorber la crise du logement, la wilaya de Souk-Ahras a bénéficié de 5.500 logements durant le quinquennal 2005-2009, dont 2.200 locatifs, 2.800 RHP et 500 dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux. Les taux d’avancement des travaux varient entre 65% et 80%, à cela s’ajoute le programme LSP de 1.136 logements attribué à l’OPGI de 1999 à 2009 en tant que promoteur et dont 430 est en voie de construction (79+72 à Djenane Teffah, 144 à Ibn Rochd, 76 à Mdaourouche et 100 pour la DGSN) en attendant le programme du quinquennal 2010-2014 du président de la République. Des blocs sans femmes de ménage, des cages d’escaliers détériorées, des conduites d’évacuation des eaux usées bouchées depuis des mois, voire des années… autant d’insuffisances que le numéro un du secteur impute au manque d’argent à cause des loyers impayés. Le même problème se pose quant à l’avancement des travaux dans le programme LSP où notre interlocuteur insiste pour que les bénéficiaires se dépêchent de régler leurs apports initiaux afin de lui permettre de financer les projets dans les meilleurs délais.

Par : Kaddour MEHRI

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