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Constantine, secteur de l’Artisanat
Des activités traditionnelles à sauvegarder
23 Novembre 2009

La dinanderie illustre à la perfection cet attachement indéfectible de l’artisan constantinois à ce métier nonobstant le déclin de ce marché depuis des années.

Constantine sera prochainement dotée d’un musée et d’une maison de l’artisanat et des métiers traditionnels. En attendant la réalisation de ce projet dont les travaux seront lancés à la fin de l’année, les artisans locaux continuent de vulgariser leurs métiers à travers les expositions. La dernière manifestation qui leur a été consacrée est celle des portes ouvertes, organisée la semaine écoulée par la direction de tutelle. La capitale de l’Est est incontestablement l’une des rares villes à perpétuer des activités ancestrales qui ont disparu, depuis des lustres, dans d’autres régions du pays. Elle conserve jalousement un répertoire de métiers traditionnels, lesquels ont résisté à la vague de modernité et d’industrialisation. La dinanderie illustre à la perfection cet attachement indéfectible de l’artisan constantinois à ce métier nonobstant le déclin de ce marché depuis des années. Le Bardot, quartier par excellence des dinandiers, a vu plusieurs de ses ateliers fermés les uns après les autres. Le manque de matière première qu’est le cuivre ainsi que les fluctuations de son coût, entre 900 et 1.000 dinars le kilo, ont poussé plus d’un à mettre la clé sous le paillasson. Telle une chape de plomb, la décennie 90 a assené un coup très dur au métier. Le colportage assuré par des marchands ambulants, appelés chouadas, est devenu une activité à hauts risques. D’aucuns refuseront de mettre leurs vies en péril en allant vendre, dans des endroits reculés, des produits de "n’hass". Les portes ouvertes peuvent largement contribuer à la sauvegarde de la dinanderie, du travail des instruments traditionnels et de la maroquinerie, entre autres. Elles renseignent sur leurs débouchés et perspectives, suscitant ainsi l’intérêt d’un pan de la population non encore active ou en quête d’emploi. D’ailleurs pour l’année 2009, les responsables du secteur ont proposé, par adjudication, l’exploitation de 58 ateliers.Un projet financé par la direction des affaires sociales de la wilaya, destiné aux jeunes chômeurs et générateur de centaines d’emplois. A rappeler que la loi des finances 2010 pourrait être salvatrice à l’ensemble des métiers traditionnels menacés réellement de disparition. L’un de ses textes porte sur l’exonération d’impôts à vie pour les artisans d’arts. L’artisanat est régi principalement par la chambre des arts et des métiers. Elle compte dans ses rangs 600 adhérents répartis sur trois principaux secteurs, à savoir les arts et les métiers traditionnels, la production et enfin les services. La vocation de cet organisme est de fédérer et d’assister les artisans dans leur envol et développement. La semaine dernière, elle a présidée la sortie d’une promotion de 186 jeunes ayant suivi une formation à l’Ecole des métiers traditionnels. Des futurs artisans qui viendront renforcer ses rangs et ceux de la corporation.

Par : Naima Djekhar

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