Tous les trottoirs jouxtant le marché sont occupés par des squatters de tous âges, les étals ont atteint les espaces et trottoirs des ex- Galeries algériennes, de la Cnas et continuent d’étendre leurs tentacules partout dans les environs.
Le souk bihebdomadaire de Mila, appelé communément "trabendo", qui se tient les samedi et mardi, est une vraie mine d’or pour les commerçants informels et réguliers qui viennent de tous les coins de la wilaya et des wilayas limitrophes installer leurs étals, parfois de fortune, dans l’enceinte du marché, un ex-stade de football qui n’a jamais servi, mais également dans les environs immédiats et lointains de l’aire réservée à cet effet. Tous les trottoirs jouxtant le marché sont occupés par des squatters de tout âge, les étals ont atteint les espaces et trottoirs des ex- Galeries algériennes, de la Cnas et continuent d’étendre leurs tentacules partout dans les environs. Les bas-côtés de toutes les chaussées de la ville finiront, au rythme des occupations effrénées des espaces, par transformer les quartiers situés à l’aval de la rue du 1er-Novembre en un véritable marché à ciel ouvert.
Les mardis et samedis, les visiteurs de la ville décuplent, car les prix pratiqués en ces endroits (lieux d’exposition de marchandises) défient parfois toute concurrence au grand bonheur des citoyens qui profitent autant que possible de l’occasion. La grande particularité de ce marché c’est que la gent féminine est maîtresse des lieux, il faut dire que sa présence est très remarquée. Les femmes viennent de toutes les agglomérations de la wilaya. Certains hommes n’osent plus se rendre dans ce marché de peur d’être taxés de coureurs de jupons, le nombre de femmes le fréquentant est tellement élevé que l’on a fini par le qualifier de "souk ennssa". Les hommes sérieux l’évitent comme la peste.
Dans ce bazar à ciel ouvert, tout s’achète et tout se vend, les affaires sont fructueuses et vendeurs et acheteurs repartent avec le sourire, chacun ayant trouvé soulier à son pied.
Les mardis et samedis sont aussi, des jours de fête à Mila car les commerces situés en ville, les cafés et les restaurants, ne désemplissent pas et l’argent coule à flots, le marché les "gave" de clients." Peu importe que les trottoirs soient squattés, que la circulation soit bloquée et que les piétons empruntent la chaussée quand le commerce est florissant et que tout baigne dans l’huile", nous avouera Slimane, un chômeur qui se transforme en grand commerçant, l’espace de cette effervescence bi-hebdomadaire.