Fidèles à une tradition ancestrale, les maîtresses de maison s’apprêtent à accueillir, dans la ferveur, le mois sacré du ramadhan et dans ce contexte elles mènent un branle-bas de combat pour que tout soit près le jour «J».
Un nettoyage à grande eau est opéré et aucune chambre n’est épargnée pour que tout respire la propreté, le bien-être car tout est méticuleusement lavé, curé, astiqué. La vaisselle, soigneusement triée, les placards sont soumis à un lavage méthodique et à des soins appropriés pour honorer les recettes culinaires mijotées par la maman à l’heure du ftour; les rideaux, les nappes, la literie sont systématiquement nettoyés, rincés, séchés, repassés et rangés. Comme l’accoutumée, le père de famille achète une quantité de blé vert ou «fric», que la maîtresse de maison s’empresse de bichonner et moudre car c’est un ingrédient incontournable pour la préparation de la chorba.
Pour ne pas déroger à un rituel ancré dans les mœurs, les ménagères procèdent à des achats utiles, à savoir semoule pour la confection de la galette croustillante qui détrône le pain durant le mois de jeûne et également du sucre, du café, du thé, de la farine, des amandes, «halwa turc», des épices, des détergents, du concentré de tomate, des boîtes de thon, de fromage, de mayonnaise, des fruits confits, de la vanille, de la crème, etc. Prévoyantes, elles confectionnent la poudre de menthe, un arôme délicat de la chorba, le riz indispensable, pour la préparation des douceurs ramadhanesques et autres ingrédients. D’autre part, elles entreposent dans les tiroirs du congélateur des morceaux de viandes blanchs et rouge, de la tomate fraîche, des poivrons, piments, gombos, haricots écossés et autres en prévision du mois sacré.
De toute évidence, les mères de familles ne se reposeront pas durant le ramadan.