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Souk-Ahras, vacances des enfants
Entre rêve... et réalité
6 Août 2009

Les enfants passent l’été à se débrouiller pour économiser les frais de la prochaine rentrée scolaire en vendant à la sauvette cigarettes, légumes et fruits ou encore du maïs...

Avec presque un demi-million d’habitants dont 90 % sont constitués de familles issues de classes moyennes et démunies, la wilaya de Souk-Ahras est loin de permettre à ses habitants de concrétiser leurs rêves de vacances, et pour cause, le manque flagrant de lieux de détente et de loisir, une carence accentuée par le fait que la plus proche commune se situe à une centaine de kilomètres des plages de Annaba ou d’El Kala.
Le problème ne se pose pas pour quelques familles favorisées par… le destin, pour celles là, la Tunisie toute proche (à une cinquantaine de kilomètres) est le lieu privilégié par excellence, sa vocation touristique offre toute les commodités dont on a besoin, pour le reste et surtout les enfants, difficile de parler de vacances puisque tous les jours de l’année sont pareils à quelques exceptions près ; celles d’oublier un peu l’école. Mais où aller ? Au parc de loisirs ? Ça n’existe pas. À la piscine ? Non plus, malgré les millions de dinars réservés à cet effet, on ne voit toujours pas de piscine et nos bambins trouvent dans les oueds Djedra et Medjerda leurs seuls bassion pour fuir la chaleur en dépit des dangers qu’ils encourent, tandis que d’autres (les plus démunis) passent l’été à se débrouiller pour économiser les frais de la prochaine rentrée scolaire en vendant à la sauvette des cigarettes, des légumes et fruits, du maïs, etc. Pour leurs parents c’est pareil, le matin aux marchés, et le soir aux cafés autour d’une partie de dominos afin de briser la monotonie quotidienne. D’autres, véhiculés (donc un peu plus aisés) préfèrent passer la journée en famille à la station thermale de Hammam Zaid ou près du barrage Ain Dalia, ou encore un peu plus loin aux petits lacs de Burgas, un petit coin où un parc de distraction et de loisirs serait le bien venu si vraiment la volonté existait.
La Direction du transport a tenté de venir au secours des milliers de jeunes avides de goûter aux plaisirs de la mer, et ce en délivrant des centaines d’autorisations aux transporteurs publics afin de les emmener le week-end vers les plages moyennant 300 DA/personne vers Annaba et 350 DA/personne vers El Kala, mais est-ce suffisant ? En attendant la réponse à cette question, nos enfants continuent à souffrir dans leurs cités étouffantes en rêvant de vacances.

Par : Kaddour Mehri

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