Erigés sur la roche de Constantine, ces habitations qui datent de l’ère coloniale se trouvent aujourd’hui dans un piteux état. Pour accéder à ces logements, il faut soigneusement «flatter» les escaliers des immeubles sinon vous risquez de provoquer un drame.
Une vingtaine d’habitations situées au niveau du pittoresque quartier de la Casbah de Constantine menace ruine. Les occupants de ces logis vivent avec la peur au ventre. Ils ont, à maintes reprises, interpellé les services concernés sur leur cas, mais en vain. Leurs dossiers sont relégués pour des raisons qui demeurent inexpliquées. Les familles qui occupent ces logements refusent de mourir sous des décombres. « Pourquoi courir le risque d’effondrement alors qu’il y a possibilité d’éviter ce drame. Nous demandons de nouvelles demeures. C’est notre droit le plus légitime. Nous avons peur pour nos enfants et pour nos familles. On vit sous la pression du pire depuis plusieurs années », s’insurgent les habitants que nous avons rencontrés sur les lieux. Erigés sur la roche de Constantine, ces habitations qui datent de l’ère coloniale se trouvent aujourd’hui dans un piteux état. Pour accéder à ces logements, il faut soigneusement
«flatter» les escaliers des immeubles sinon vous risquez de provoquer un drame. Au sein de ces maisons de la honte, il est strictement interdit pour un gamin de jouer ou de s’éclater. Les occupants de ces habitations ont opté pour des pratiques qui s’adaptent avec la vétusté des lieux. Le mode de vie très dégradé dans lequel évoluent les familles en question reflète le pitoyable état du quotidien d’une frange de la population constantinoise. Durant la saison hivernale et particulièrement à la suite d’averses pluviales, les familles concernées se consolent entre elles en s’armant de patience. Il va sans dire que le danger qui guette ces familles s’étend même aux passagers qui fréquentent régulièrement ces lieux situés à quelques mètres seulement du siège de la wilaya de Constantine. Il s’agit d’un véritable danger public. Ces lieux recèlent une catastrophe qui peut se produire d’un moment à un autre et cela les instances concernées le savent. Une source bien au fait de ce dossier nous indique qu’une opération de recensement a été ficelée et approuvée par les agents compétents. Qu’attendent-ils pour évacuer les familles en question ? La question demeure posée...