Le pavillon des urgences, situé à l’entrée de l ’EPS, ne désemplit pas dès la tombée de la nuit puisque les deux médecins-urgentistes de service ne connaissent pas de moment de répit. Les conditions de travail du personnel médical et para-médical sont loin d’être une sinécure.
Edifié au début des années 80 dans le quartier périphérique de Oued-Maiz, l’ Etablissement public spécialisé docteur Okbi, un imposant R+5 abritant 240 lits répartis dans plusieurs services, devait répondre aux besoins croissants de la wilaya de Guelma car l’ancien hopital Ibn-Zohr, datant de l’époque coloniale, était devenu obsolète. Ce centre hospitalier a été agréablement accueilli par la population, ravie de la disponibilité des édecins-spécialistes et d’équipements sophistiqués.
Le pavillon des urgences, situé à l’entrée de l ’EPS, ne désemplit pas dès la tombée de la nuit puisque les deux médecins-urgentistes de service ne connaissent pas de moment de répit. Souvent décrié par les patients qui se plaignent des lenteurs et de la faiblesse des prestations de service, nous avons jugé opportun d’assister pendant quelques heures à la prise en charge des malades. D’emblée, il est objectif de reconnaitre que les conditions de travail du parsonnel médical et para-médical sont loin d’être une sinécure. En effet, c’est la cohue totale et chacun veut être ausculté en premier sous prétexte que son cas est urgent. Les agents de sécurité et les infirmiers sont souvent bousculés et malmenés par des énergumènes venus pour des raisons personnelles à savoir, obtenir un arrêt de travail, un certificat de médecine générale et phtisio pour constitution d’un dossier, une ordonnance de complaisance afin d’y coller les vignettes collectées pour obtenir un remboursement auprès de la CNAS, etc... En revanche, les malades dignes d’intérêt ne manquent pas car les ambulances de la protection civile ramènent souvent des accidentés de la route, des blessés au cours de rixes, des gens en proie à des crises d’épilepsie, sujets à des évanouissements, des hémorragies, des douleurs insoutenables, etc ...
Des taxis et des véhicules personnels déposent des malades entourés d’une armada de proches qui créent un vacarme pour accéder directement dans la salle d’auscultations où s’entassent des patients souffrant le martyre. Parfois, des policiers ou des gendarmes ramènent des automobilistes en état d’ébriété pour subir un test.
Il n’est pas rare que des voyous, sous l’effet des psychotropes et de l’alcool, viennent poursuivre dans l’enceinte médicale leurs victimes sanguinolentes ! Des bagarres se produisent au mépris du respect du peronnel hospitalier qui subit des agressions physiques et verbales. Comment gérer cette cohue humaine et apporter les soins appropriés aux cas urgents quand des personnes sujettes à des bobos viennent en force pour exiger une prise en charge rapide ?
Le service des urgences gagnerait à être assaini et revalorisé car il est navrant d’assister à ces scènes pénibles et navrantes. Il appartient aux responsables du secteur, aux services de sécurité et à la population d’adhérer pleinement à l’amélioration notable des prestations de service et ce, dans l’intêrèt général.