Ces favelas constituent une véritable ceinture de pauvreté qui donne à Constantine le cachet d’une ville déchue. Les familles qui occupent ces bicoques de la honte, vivent dans des conditions dégradantes.
A Constantine, le dossier des bidonvilles, qui encerclent la ville, est loin d’être clos. Les autorités locales éprouvent d’énormes difficultés à trancher sur cette question. Entre temps, des centaines de favelas poussent comme des champignons et continuent de porter un sérieux préjudice à la sécurité locale et nationale. Dans la ville des ponts, on compte plus d’une dizaine de bidonvilles «érigés» illicitement par des opportunistes et autres SDF. Il faut dire que ces favelas constituent une véritable ceinture de pauvreté qui donne à Constantine le cachet d’une ville déchue. Les familles qui occupent ces bicoques de la honte, vivent dans des conditions dégradantes. L’eau et l’électricité sont piratées. À l’intérieur, prostitution et trafic de drogue font bon ménage ! Pour les services de sécurité, le problème des bidonvilles est très grave ! L’aspect social désolant n’est que la face visible de l’iceberg. La face cachée est périlleuse ! Les services de sécurité estiment que les bidonvilles de Constantine causent un véritable problème de sécurité. Une source autorisée nous indique que certains bidonvilles sont investis par des groupes armés. Conscients de l’insécurité et de l’anarchie qui règne sur ces sites, les terroristes tentent de tirer profit. Selon notre source, l’existence de tels sites élargit le champ d’action des terroristes. A Constantine, les bidonvilles ont été transformés en fiefs et zones de repli et d’organisation des terroristes, indique-t-on. À partir de ces lieux, les groupes armés supervisent en toute quiétude la scène locale, précise notre source. «Le fameux bidonville de Fedj Errih figure parmi les endroits les plus «sécurisés» où se cachent les terroristes les plus redoutables de la région Est», nous confie notre source. Au sein de celui-ci, résident plus de 1.400 familles. Elles attendent toutes une éventuelle évacuation vers des cités décentes. Les autorités locales conçoivent très mal cette option et menacent de laisser périr ces riverains dans leurs baraques puisqu’ils refusent de se rendre à l’évidence. Interrogé sur cette affaire, le wali de Constantine nous a affirmé que «d’ici 2010 tous les bidonvilles qui enlaidissent Constantine seront carrément éradiqués. Concernant ceux de Fedj Errih, leur évacuation reste conditionnée par leur coopération avec les autorités locales. On ne peut pas accorder des logements à des opportunistes qui se sont fraîchement installés au détriment des véritables familles nécessiteuses ». Pour rappel, le nombre des familles recensées sur ce site est passé de 800 familles à 1.400 en l’espace de deux années seulement !