Des agences de location de voitures de tourisme, avec ou sans chauffeur, ont poussé comme des champignons au niveau dee tous les quartiers et cités du chef-lieu de wilaya et de toutes les communes grâce au dispositif mis en place par la CNAC.
Des agences de location de voitures de tourisme, avec ou sans chauffeur, ont poussé comme des champignons au niveau dee tous les quartiers et cités du chef-lieu de wilaya et de toutes les communes.
Ces dernières années, une nouvelle activité commerciale s’est imposée et a pris une ampleur démesurée dans les villes et même les villages car elle est encouragée par les pouvoirs publics soucieux de créer des postes de travail. En effet , consécutivement à la crise économique qui avait engendré la fermeture de milliers d’usines et entreprises publiques, les travailleurs avaient été licenciés en bénéficiant d’une batterie d’avantages sociaux et de mesures salvatrices. Dans ce contexte, la CNAC, Caisse nationale d’allocation chomage, a mis en place un dispositif afin de venir en aide aux travailleurs compressés qui sont bénéficiaires de prêts bancaires incitatifs destinés à l’achat de quelques voitures de tourisme. De ce fait, des agences de location de voitures, avec ou sans chauffeur, ont poussé comme des champignons au niveau de tous les quartiers et cités du chef-lieu de wilaya et de toutes les communes.
Au début, les gérants de ces agences étaient ravis car ils enregistraient une nombreuse clientèle qui avait saisi cette aubaine de disposer d’un véhicule durant une durée déterminée. Des familles et des groupes de jeunes pouvaient effectuer des déplacements à l’intérieur du territoire national et parfois en Tunisie pour des raisons de santé, d’affaires personnelles et également de tourisme. La cotisation étant une opportunité qui permet de débourser le montant journalier de location, à savoir 2.000 à 2.500 dinars, assorti d’un chèque de garantie de 25.000 dinars. Ce sont les jeunes qui sont de fidèles clients, ils préfèrent effectuer des virées dans les villes côtières, durant la période estivale, et ils optent volontiers pour des vacances en groupe. D’autre part, les émigrés, qui viennent chaque année passer leurs vacances au pays natal, ont jugé qu’il était plus rentable de louer une voiture de tourisme sans chauffeur que de ramener par bateau leur véhicule personnel en déboursant des centaines d’euros pour l’aller-retour. Dans le cadre de la création de postes de travail, l’ ANSEJ a également mis sur pied un dispositif axé sur un montage financier dans le souci de venir en aide à des catégories de sans-emploi qui choisissent, dans leur majorité, l’ouverture d’une agence de location de voitures de tourisme. Ce créneau est de tout repos car il n’exige aucun effort physique et pas de dépenses faramineuses. Aucun garde-fou n’a été prévu par les pouvoirs publics qui n’ont pas limité le nombre de ces agences en tenant compte de plusieurs paramètres objectifs, c’est ce qui explique leur prolifération. Une concurrence déloyale s’est instaurée pour attirer la clientèle à la recherche de tarifs compétitifs, parfois au mépris de la réglementation en vigueur, de gérants inconscients attirés par le gain facile, n’hésitent pas à louer des véhicules à des jeunots inexpérimentés, souvent victimes d’accidents mortels de la circulation.
Les services compétents gagneraient à se pencher sur cette activité commerciale qui nécessite un contrôle assidu, une moralisation, et dont l’ouverture doit obéir à des critères universels.