La daïra de Terai Beinen, enclavée dans les régions montagneuses du nord de la wilaya de Mila, attend toujours de se réveiller de sa longue léthargie.

Il semble, a priori, que cela nécessite néanmoins beaucoup d’efforts de la part, non seulement des responsables locaux mais également de la population qui ne croit plus aux promesses des responsables.
En effet la pauvreté, le sous- développement et le chômage  qui y régnent n’augurent aucunement d’une éventuelle amélioration.
S’installer ailleurs, là où la vie sera plus facile est le vœu de la majorité des citoyens, d’ailleurs le nombre de ceux qui ont quitté cette région est effarant.
Lors d’une rencontre avec les correspondants de presse de la wilaya, le chef de la daïra de Terai Beinen, laquelle regroupe les communes de Terrai Beinen, Amira Arrès et Tassala Lemtai, a toutefois dressé un bilan fort élogieux de l’état des lieux de cette daïra, mettant en exergue les diverses réalisations effectuées à tous les niveaux. Il a illustré ses propos par des chiffres, 22,5 milliards de centimes pour la santé, 95 mds de cts pour les routes, 02,4 mds de cts pour l’aménagement urbain et 03,6 mds de cts pour l’assainissement. Selon ses dires, Beinen serait en train de renaître de ses cendres, après avoir subi, durant la décennie noire, les assauts des hordes terroristes qui ont causé la mort de cinq personnes parmi lesquelles deux maires. Ces assassinats ont été à l’origine du transfert du siège de la daïra de Terrai Beinen, de Beinen-centre  vers Redjas durant plusieurs années.

Le retour à la terre
Aujourd’hui, avec le retour de la paix et du calme, beaucoup sont revenus, l’exemple de la mechta de  Boudaoudi, dans la commune de Tassala, symbolise cet attachement aux racines, car l’on rapporte que seules onze familles seraient restées sur les lieux durant les années de braise. Selon le chef de daïra, les familles seraient toutes revenues et seraient aujourd’hui 180 à vivre dans ce hameau, s’occupant de leurs terres et de leurs vergers, l’agriculture et l’élevage étant  leurs sources de subsistance. Arrès,  Beinen, Bardou, Tassaft,  Bougherdaine, Dar El Hamra, Tassala, les localités les plus urbanisées de la daïra, en dépit des efforts consentis par les responsables pour leurs développement et modernisation, souffrent toujours de l’isolement. Les citoyens, dans l’absence de commodités, optent pour lots de terrains et  appartements dans les villes voisines à l’exemple de Mila, Zeghaïa et Redjas.
La daïra de Beinen, région rurale par excellence, sortira-t-elle un jour de son sous-développement? Les habitants de cette région seront-ils alimentés, un jour, en gaz naturel? L’eau coulera-t-elle dans leurs robinets? Les réponses appartiennent aux responsables ...