Fidèle à sa tradition, l’association culturelle Youcef Oukaci de Timizart Nsidi Mansour (wilaya de Tizi Ouzou) a inscrit le nom d’un poète très connu pour lui dédier l’édition de cette année des journées de la poésie amazighe. Il s’agit de Mohamed Belhanafi, qui nous a quittés tout récemment. Mohamed Belhanafi, faut-il le rappeler, a écrit des poèmes ayant été chantés par de célèbres chanteurs et chanteuses kabyles, à l’instar de Idir et de Malika Domrane, entre autres. Le choix est donc des plus judicieux car depuis la disparition de Mohamed Belhanafi, aucune activité culturelle ne lui a été dédiée. Les journées de poésie amazighe Youcef Oukaci auront lieu du 3 au 6 novembre prochain à la maison de la culture « Mouloud Mammeri » alors qu’auparavant elles se tenaient à Timizart. Cette délocalisation permettra à un maximum de poètes et de féru de poésie d’en profiter. Organisées sous le patronage du ministère de la culture, ces journées poétiques voient aussi l’implication de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, de l’association Youcef Oukaci, l’association Si Mohand Ou Mhand, le Haut Commissariat à l’Amazighité et l’APC de Timizart. La cérémonie d’ouverture aura lieu à la salle du petit théâtre le 3 novembre avec le lancement du concours de poésie. Les activités se poursuivront avec l’animation d’une conférence par Mohand Akli Salhi, enseignant au département de langue et culture amazighe de l’université « Mouloud Mammeri » de Tizi Ouzou sur la question du rôle du festival dans le renouveau littéraire. Youcef Merahi, secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité animera, pour sa part, une intervention sur l’édition en tamazight. Une autre conférence sera donnée par l’auteur et chercheur autodidacte Abdennour Abdesselam sur la fonction sociale et présentation du proverbe kabyle. Hamid Bilek, cadre au HCA parlera, quant à lui, du patrimoine immatériel ou la sauvegarde de la culture amazighe.
Dans le cadre de ces journées poétiques, il sera procédé à une cérémonie de déclamation de poèmes en langue amazighe au niveau du village natal du poète Mohamed Belhanafi, dans la région de Ouacifs.