Depuis son introduction de manière officielle dans le système éducatif, l’enseignement de la langue amazighe en Algérie a traversé plusieurs étapes difficiles avant d’atteindre un certain stade de stabilité, non sans grandes difficultés. Actuellement, on peut avancer sans risque de se tromper que la situation de cet enseignement est plus ou moins normalisée. Même si quelques problèmes, et souvent des faux problèmes, restent posés.
Plus d’une fois, le faux problème des caractères de transcription a été soulevé de manière acharné souvent par les partisans de la transcription en caractère arabe. Un problème qui a été tranché par le Haut commissariat à l’amazighité lors d’un colloque international tenu en 2002 à Boumerdès. Mais comme l’enseignement d’une langue est scientifique, le débat doit être restitué à ceux auxquels il appartient, à savoir les universitaires ayant fait leurs preuves, à l’image de ceux qui auront à intervenir les 12, 13 et 14 mars prochain dans le cadre d’un colloque international qui sera initié par le laboratoire de recherche en aménagement et enseignement de la langue amazighe du département de langue et culture amazighes de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou.
Le colloque en question aura pour thème : «L’aménagement linguistique de la langue amazighe». Plusieurs spécialistes de la question, algériens et étrangers, seront au rendez-vous pour tenter d’éclairer sur cette question sensible, au centre du développement de tamazight.
Des thèmes aussi importants que l’aménagement linguistique, le bilan des expériences de l’aménagement de tamazight au Maghreb, notamment en Algérie et au Maroc, dans les pays du Sahel et en Europe (France et Espagne), les expériences d’aménagement dans le monde seront abordés lors de ce colloque international. Ce dernier verra la participation, entre autres, de l’ancien recteur de l’université de Tizi-Ouzou qui travaille sur la question amazighe depuis plusieurs années, à savoir le Professeur Rabah Kahlouche. Seront également de la partie Dalila Morsly de l’Université d’Angers, Mohand Tilmantine de l’université de Cadiz, Mortheza Mahmoudian de l’université de Lausanne, Normand Larbie de l’université de Toronto, Carlos Castellanos de Barcelone… Le Dr Mohand Oulhadj Laceb, du Haut Commissariat à l’amazighité, partagera aussi sa grande expérience en la matière, à l’occasion de ce colloque qui ne manquera pas de susciter l’intérêt de l’ensemble des acteurs concernés par l’enseignement de la langue amazighe.
Par : L. B.