Le secteur de la santé dans la wilaya de Tizi- Ouzou a connu, ces dernières années, de grandes améliorations certes, mais les patients et leurs familles ne cessent de se plaindre de la qualité des prestations au niveau des différents centres de santé.
En termes de concrétisation de projets, il faut reconnaître que les choses évoluent plutôt positivement, mais il faut encore du temps afin de pouvoir rattraper les retards accumulés des années durant.
Sur le territoire de la wilaya, on comptabilise cinquante-sept polycliniques. Elles sont toutes médicalisées avec quatorze d’entre elles travaillant de jour comme de nuit. Pour très bientôt, le réseau de polycliniques ouvertes 24h/24h sera élargi à treize structures. Outre les consultations médicales d’ordre général, ces polycliniques développent des activités de chirurgie dentaire, des soins infirmiers, des activités de diagnostic avec radiologie et laboratoires et des activités de prévention. Ces structures assurent aussi la concrétisation des programmes nationaux de santé publique ainsi que les évacuations sanitaires. D’ailleurs, l’ensemble des cinquante-sept infrastructures sont dotées d’ambulances.
Quant aux salles de soins, la wilaya de Tizi Ouzou recèle 270 unités dont 160 sont médicalisées en permanence. Les 110 salles de soins restantes reçoivent la visite de médecins à raison de 2 à 3 fois par semaine au titre du système de médicalisation à temps partiel.
La médicalisation des salles de soins a été entamée par la direction de la santé et de la population de la wilaya depuis trois ans. Durant l’année en cours, pas moins de soixante médecins généralistes ont été recrutés afin de renforcer les établissements publics de santé de proximité. Cela permettra de porter le taux de médicalisation à un régime plein à 100 %. Toutes les salles de soins sont affectataires d’un personnel paramédical disponible en permanence tous les jours de la semaine. Sur le plan matériel, un investissement important a été consenti dans le cadre de l’opération de mise à niveau des structures entrant dans l’optique de l’accompagnement de la réforme de la carte sanitaire suite à la création des EPSP. Ce sont pas moins de 170 millions de dinars qui ont été injectés pour l’acquisition de différents équipements, notamment des matériels de laboratoire, des équipements de radiologie, des fauteuils dentaires, des échographes, des tables chauffantes, couveuses, équipement de réanimation du nouveau-né, fibroscope pédiatrique, moniteurs de surveillance, équipements d’endoscopie, etc.
Un autre programme de 200 millions DA est inscrit pour l’achat d’autres équipements et ce, dans le cadre du programme sectoriel décentralisé.
En outre, il a été procédé à la mise en place d’un schéma de prise en charge des différents bassins de population de la wilaya dans le cadre d’une approche hiérarchisée par rapport au CHU et qui a abouti à l’installation, à travers les hôpitaux périphériques de plateaux techniques pour assurer les urgences de chirurgie, les urgences médicales et la prise en charge dans les autres disciplines médicales spécialisées. Ces mesures toucheront les hôpitaux d’Azazga, Draâ El-Mizan, Boghni, Larbaâ Nath Irathen et Aïn El Hammam.
Un hôpital sera ouvert bientôt dans la région d’Azeffoun et une opération d’extension touchera celui de Tigzirt. Ces deux infrastructures seront dotées de plateaux techniques diagnostic et opératoires conséquents. Selon les responsables du secteur, cette approche organisationnelle est de nature à créer un maillage des différents bassins des populations de la wilaya et de garantir un accès équitable aux soins à tous les usagers.
Le secteur s’enrichira aussi de trois unités de dialyse réparties dans les régions d’Azazga, Draâ El Mizan et Aïn El-Hammam avec une capacité de 35 générateurs. Cette action permettra de parer aux insuffisances dans la prise en charge de la pathologie rénale.
Enfin, des projets de réalisation de quatre hôpitaux de soixante places sont prévus dans les localités de Ouadhias, Ouaguenoun, Ouacifs et Ath Douala.
La concrétisation de l’ensemble de ces projets améliorera, à coup sûr, la qualité de la prise en charge des malades dans la wilaya. Ces derniers ont beaucoup enduré notamment à cause de l’éloignement des infrastructures de santé ainsi qu’à cause de la surcharge de la majorité des services au niveau des hôpitaux, particulièrement celui des urgences médico-chirurgicales.