Neuf morts par noyade depuis le début de l’été
Neuf morts par noyade ont été déplorés dans les plages de Bejaia depuis le début de la saison estivale, en diminution comparativement à la même période de la saison 2009, a indiqué la protection civile jeudi. Les victimes, âgées entre 13 et 41 ans, se sont noyées dans des plages non surveillées et sont originaires pour la plupart des wilayas de Sétif et d’Alger, mais aussi de Laghouat, a-t-on précisé au cours d’une conférence de presse. En revanche trois noyades ont été relevées à hauteur des plages surveillées mais qui se sont produites à un moment ou les conditions de baignade étaient défavorables, a-t-on souligné. Dans ce décompte figure également un tragique accident survenu dans des conditions inouïes. Trois jeunes adolescents, des collégiens en l’occurrence, se trouvant sur un rocher à proximité du rivage de Boulimat ont été happés par une grosse vague parvenue jusqu’en terre ferme. L’un d’eux, dans sa chute, a heurté une pierre qui lui a fracassé le crâne, le tuant sur le coup. Ses camarades, plus chanceux, ont eu la vie sauve, s’étant accrochés pendant le ressac aux rocs jonchant la zone. Durant cette période, marquée par la persistance d’une mer instable, la protection civile a du intervenir 4.437 fois, sauvant d’une noyade certaine 278 personnes et volant au secours de 3.894 baigneurs, en difficulté. Ces deux derniers mois il a été enregistré un afflux de prés de 5,7 millions de baigneurs contre 3 millions précédemment, a-t-on indiqué. Pour faire face à toutes les sollicitations dont elle est l’objet et aux grands flux de baigneurs qui s’installent tous les jours dans la région, un dispositif de surveillance renforcé a été mis en oeuvre, marqué notamment par une multiplication des surveillants de baignades, soit 747 agents contre 510 la saison dernière, la mise en place d’équipes de plongeurs autonomes (9) et le renforcement des embarcations d’intervention parmi lesquelles figurent 10 pneumatiques et 4 semi-rigides ainsi que l’accroissement du nombre de miradors de surveillance (22 au total). Reconnaissant la difficulté d’avoir un úil sur tout ce qui bouge sur les plages, la protection civile a opté pour une action tout azimut de sensibilisation. Ainsi, a-t-on souligné, outre les prospectus et les appels direct à la vigilance et à la prévention aux abords des plages, des équipes sillonnent les centres et les colonies de vacances et les lieux à forte concentration d’estivants pour non seulement y prêcher la bonne parole mais également s’adonner à des démonstrations de sauvetage et secourisme. Ce bilan cependant ne tient pas compte des noyades hors plages, ou malheureusement plusieurs accidents ont été déplorés. Les rivières qui accueillent également leur lot de baigneurs à l’intérieur de la wilaya continuent à faire des victimes. A Amizour, c’est un enfant de 13 ans qui a fait les frais de son escapade. Et à Barbacha, non loin de là, c’est un homme de 33 ans qui y a péri, a-t-on signalé, notant dans ce décompté macabre, la mort d’un nourrisson (11 mois) à Souk-El-Tenine, retrouvé noyé dans une bassine d’eau.
Bonne production de céréales
Avant même sa clôture, la campagne moissons-battage affiche de bons rendements avec une production de céréales déjà établie à plus de 105 mille quintaux, soit l’équivalent de celle de la dernière saison, selon la direction des services agricole. En fait, dans l’absolu, cette nouvelle campagne est considérée meilleure du fait que la surface emblavée (6.072 hectares) a été réduite de quelque 1.000 hectares, comparativement à la saison 2009, en plus de la perte d’une vingtaine d’hectares, brûlés par des incendies, a-t-on précisé. Bejaia, qui n’a pas de vocation en la matière, enregistre tout de même des évolutions encourageantes, notamment dans la zone d’Amizour, Timezrit, El-kseur à l’Est et Kherrata, à l’ouest, où des performances avérées de l’ordre de 30 quintaux y sont réalisés. A El-Kseur, a titre d’exemple, un jeune agriculteur qui, par ailleurs développe d’autres filières, a réussi à livrer à l’Union des coopératives céréalières et agricoles (UCCA) 2.000 quintaux de blé collectés sur une superficie emblavée de 60 hectares. Son exemple étant cité comme un cas d’école de cette nouvelle génération d’agriculteurs qui, profitant des aides de l’Etat, font montre de véritables prouesses. Pour cette campagne, neuf céréaliculteurs ont bénéficié de crédits RFIG pour un montant global de l’ordre de 6 millions de dinars, alors que sept autres ont reçu un montant de 3,73 millions de dinars d’un crédit fournisseur mis à leur disposition par l’UCCA. Ce crédit a servi à financer les achats de semences, les engrais et/ou les produits phytosanitaires et les désherbants. Les bénéficiaires ont tous, du fait de cette bonne campagne, honoré les avances reçues, sachant que les crédits sont remboursables sur l’année, a-t-on précisé. L’autre particularité de cette campagne en voie d’achèvement, retardée uniquement à Kherrata du fait des dernières pluies, est l’importance de quantités livrées à l’UCCA, établie déjà à 27.690 quintaux dont 25.468 en blé dur et 1.170 en blé tendre.