La commune de Yakouren, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, est connue pour l’important afflux de visiteurs et touristes qui arrivent des quatre coins du pays pour se détendre dans ses belles forêts ou encore au sein de sa station thermale. On remarque, ces derniers temps, un énorme embouteillage à l’entrée de la commune au niveau de la RN12. La cause en est l’installation, à ses abords, de dizaines d’artisans, qui ont repris leurs activités, après une longue absence due à l’insécurité qui régnait dans la région. Ces petits commerçants, spécialisés dans plusieurs métiers traditionnels, notamment dans la poterie n’ont pas d’espace commercial propres à eux et interpellent de ce fait régulièrement les autorités locales pour apporter une solution raisonnable en leur attribuant un lieu spécifique où ils pourraient s’adonner à leur art et vendre leurs produits aux touristes qui affluent par milliers. Il est aussi à enregistrer le manque flagrant d’infrastructures nécessaires pouvant accueillir les citoyens et les visiteurs, encadrer cet endroit afin de lui redonner son statut de lieu touristique et par là même attirer encore plus de touristes. La forte présence de ces artisans, qui occupent les abords de la route, cause un énorme embouteillage transformant l’entrée de la commune en un point noir craint de tous. Il est important de rappeler qu’un plan d’organisation pour l’industrie artisanale dans la région a été pourtant lancé il y a plus de trois ans. Des locaux devaient être attribués aux artisans et pour ce faire une importante superficie de la fameuse forêt des Yakouren a été dégagée, mais le projet a été, selon des commerçants, «très vite abandonné». Il est à noter à cet effet que l’assemblée de la wilaya de Tizi-Ouzou a abordé, il y a quelques jours, le sujet de la présence anarchique de ces artisans à la veille de la saison estivale, le principal souci des autorités communales, nous dit-on, serait le nombre important d’artisans auquel les moyens infrastructurels de la région ne peuvent faire face. Toutefois un terrain assez grand, à proximité de la forêt, a été proposé pour accueillir le projet qui mettra, tout le monde l’espère, fin à l’anarchie et laisser le champ libre à la promotion du vrai tourisme dans la localité.