L’eau, transférée du barrage de Tichy-Haf (Seddouk) pour les besoins en eau potable de certaines agglomérations de la vallée de la Soummam est totalement saine et sa consommation ne comporte aucun risque, a tenu à rassurer le directeur de l’hydraulique de la wilaya de Béjaia, en réponse aux inquiétudes des élus et certaines associations, mettant en cause la turbidité de la source distribuée. ’’L’odeur désagréable apparue au lendemain du lâcher d’eau dans le réseau a été traitée au moyen du charbon actif. Désormais, l’eau est douce et saine’’, a-t-il affirmé à l’APS. Il a, en outre, expliqué que la qualité de l’eau n’est pas en cause, les mauvaises odeurs relevées ayant été la conséquence ’’d’une présence d’algues produisant de l’hydrogène sulfuré’’. Afin d’en améliorer le goût, le fournisseur du produit traitant, le carbone actif en l’occurrence, a été appelé à la rescousse pour préconiser une solution appropriée et pérenne. Par ailleurs, l’Algérienne des eaux, qui gère une partie du réseau, a redoublé de vigilance, a-t-il affirmé, soumettant l’eau produite et soumise à distribution à un suivi permanent, opérant fréquemment des prélèvements et des tests de chlore, turbidité, ainsi que des analyses bactériologiques et physico-chimiques. A ce titre, concernant la seule ville de Béjaïa dont une dizaine de quartiers reçoivent l’eau du barrage, 260 prélèvements ont été effectués par le laboratoire central de l’ADE, tous se sont avérés négatifs, autrement dit conformes aux normes, a-t-il indiqué. L’eau du barrage de Tichy-Haf, destinée à alimenter 23 communes, à l’ouest de Béjaïa, le long du couloir de la rivière de la Soummam sur plus de 80 km de distance, alimente déjà sept circonscriptions parmi lesquelles figurent les grandes agglomérations dont Tamokra, Akbou, Ifri-Ouzellaguène, Sidi-Aïch, El-Kseur, Amizour et Béjaïa. Le reste du projet de transfert sera livré dans son intégralité dans le courant de l’année 2012, prévoit-on sous réserve cependant que des contraintes techniques inattendues n’en viennent pas contrarier sa mise en œuvre. A sa réception, toute la partie occidentale de la wilaya de Béjaïa sera copieusement alimentée, a-t-on dit en soulignant que l’investissement opéré à ce titre (construction du barrage et transfert) a atteint la somme de 32 milliards de dinars.