La localité de Menaseur souffre de plusieurs manques, mais le plus important et le plus pénalisant reste, sans conteste, la rareté de l’eau potable.

Les problèmes de l’alimentation en eau potable ne semblent pas devoir trouver de solutions dans la wilaya de Tipasa. Cette situation de manque flagrant d’eau aux portes de la haute saison est déplorée, chaque jour, à travers les communes et les douars; cette matière vitale se faisant de plus en plus rare pratiquement dans toute la wilaya notamment à Menaseur. Il faut noter que ladite localité possède pourtant toutes les installations de conduite nécessaires, mais cela n’empêche que l’eau coule de moins en moins dans les robinets des foyers, ce qui oblige pratiquement tous les habitants de la commune à partir à la quête d’eau de manière moyenâgeuse. Tous les moyens sont bons : Les enfants avec leurs seaux, les citernes d’eau achetées à des prix exorbitants atteignant parfois les mille dinars l’unité, fait que les citoyens face à cette situation n’ont d’autre choix que de céder à ces profiteurs, en l’occurence les «vendeurs d’eau». Un peu plus loin du chef-lieu de la commune de Menaseur, dans les douars, là aussi sévit la sécheresse, «nous avons épuisé toutes nos sources d’eau et nos puits ne donnent plus une seule goutte d’eau et nous n’avons d’autre choix que d’aller ramener de l’eau du chef-lieu de la commune ou même des douars et communes avoisinants», nous dira un habitant. Il est important de signaler que les travaux d’installation des conduites d’eau, qui devraient raccorder les douars et les villages lointains de la commune, se font à pas de tortue, ce qui augmente les peines des habitants et villageois en la matière. Il est à signaler aussi que le creusement anarchique des puits et le non respect des normes a beaucoup participé à la rareté de l’eau, notamment dans les régions rurales de la wilaya de Tipasa. Par ailleurs, beacoup d’autres insuffisances sont remarquées dans la commune de Menaseur à l’instar de la grande absence d’infrastructures et des commodités de vie, notamment celles de base surtout dans les hameaux et les douars en haut de la commune ; manque de transport, état des routes très dégradé et surtout absence totale d’un plan d’aménagement urbain et encore moins un plan d’hygiène et d’entretien de la ville. L’éclairage public, lui aussi, fait grand défaut plongeant chaque soir la localité dans le noir. Un plan de développement local demeure donc nécessaire pour le désenclavement de la localité pour répondre aux besoins les plus urgents des citoyens et de toute la région de Tipasa, qui peut avec la mobilisation des moyens financiers et humains, conjugués à une bonne gestion, devenir l’un des pôles touristiques les plus prisés en Algérie, vu sa belle nature et son histoire qui composent un des plus beaux tableaux artistiques naturels.