Plusieurs dizaines de nouveaux étudiants originaires de Béjaïa, mais affectés à Sétif et Jijel, pour cause de manque de places pédagogiques localement, ont organisé dimanche un sit-in pacifique devant le rectorat de l’université de Béjaïa pour réclamer leur réorientation en son sein.
Un collectif d’étudiants a été reçu, à l’occasion, par les responsables de l’université et au cours duquel, "les contraintes des étudiants dans leur université d’accueil ont été passées en revue", a indiqué le vice-recteur chargé de la pédagogie.
Quelque 4.000 nouveaux bacheliers de la wilaya de Béjaïa ont dû être orientés vers les établissements supérieurs des wilayas limitrophes, notamment Sétif, Jijel et Bouira. Il s’agit essentiellement d’étudiants inscrits dans les filières de langue arabe, droit, sciences économiques et sciences sociales, sujets à une contrainte de disponibilité de places pédagogiques. Béjaïa, qui n’a pas réceptionné de nouvelles structures à l’occasion de cette rentrée, a dû opter, avec l’aval du ministère de l’Enseignement supérieur, pour cette "solution d’orientation des effectifs excédentaires vers d’autres universités, mais en retenant la possibilité de les reprendre, dès que possible", selon le recteur de l’université, M. Djoudi Mérabet. Afin de faire face à cette pression d’effectifs, l’université de Béjaïa a été destinataire, en avril dernier, d’un programme de construction d’urgence de 12.000 places pédagogiques, réparties à travers de nouveaux pôles universitaires en création, en l’occurrence El-Kseur et Amizour. Mais à ce jour, les chantiers peinent à démarrer vigoureusement.
"Les travaux viennent de débuter à El-Kseur en effet mais patinent sur le site d’Amizour, rendant hypothétique l’éventualité de leur réception à la rentrée prochaine et augurant d’une pression supplémentaire sur les structures existantes", a relevé le vice-recteur chargé de la pédagogie.
L’université de Béjaïa accueille actuellement un effectif de 41.000 étudiants.