Pas moins de quarante-sept mille étudiants sont attendus pour la rentrée universitaire 2011/2012 à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Ce qui tend à faire de cette dernière une véritable ville universitaire. Les effectifs de cette université ne cessent de croitre d’année en année avec notamment le lancement de nouvelles filières comme la psychologie ainsi que de nouvelles infrastructures à l’instar du pôle de Tamda qui accueille des milliers d’étudiants. Afin de prendre en charge pédagogiquement cet afflux estudiantin, l’université de Tizi- Ouzou compte renforcer cette année son effectif d’enseignants, avec le recrutement de pas moins de 147 maîtres assistants. Le nombre d’enseignants atteindra de ce fait les 2017. Malgré cette mesure, un déficit demeure dans cette université puisqu’afin de prendre en charge pédagogiquement l’ensemble des étudiants qui y suivent leurs cours, il faudrait au minimum 3.100 enseignants. Afin de faire face à ces insuffisances provisoirement, l’université fait appel aux enseignants vacataires. En outre, toujours dans le cadre des nouveautés de la rentrée universitaire 2011/2012, l’université de Tizi-Ouzou aura droit à huit projets s’inscrivant dans le cadre d’un plan de développement de la recherche. Ainsi, il sera procédé à la réalisation d’un bloc de 20 laboratoires de recherche. Pour ce faire, il a été dégagé une enveloppe budgétaire de 170 millions de dinars. Par ailleurs, 500 millions de dinars seront réservés aux équipements.
L’université de Tizi-Ouzou, malgré les efforts que fournissent ses responsables, est en butte à de nombreux problèmes dont celui de la surcharge qui vient en tête. «Nous travaillons dans des conditions très difficiles. Il ne faut pas oublier qu’à chaque année, l’université est paralysée par des mouvements de grèves qui sont très récurents à l’université de Tizi-Ouzou. Des grèves qui ne sont pas forcément légitimes puisque les étudiants de l’université Mouloud-Mammeri sont souvent manipulés par des partis politiques», déplore un enseignant. Aussi, des problèmes surviennent tout au long de l’année dans la prise en charge des étudiants au niveau des œuvres sociales. En plus des chaines interminables qui se forment à chaque repas devant les réfectoires, le problème du transport universitaire se pose avec acuité en dépit du nombre énorme de bus affectés pour assurer ce service.
Par : L. B.