La pétanque fait partie de l’histoire de Médea. Les habitants la pratiquaient déjà du temps de la colonisation. Les diverses disciplines sportives et autres jeux de société n’ont pas réussi à supplanter ce sport.
La pétanque est l’un des passe -temps préférés de nombreux Médéens, certains sont même devenus de véritables accrocs des boules que, ni le froid de l’hiver, encore moins la chaleur caniculaire de l’été, n’arrivent à éloigner des carrés de jeu aménagés le long du boulevard de l’ALN, principale artère du centre ville de Médéa.
La pétanque est considérée, à juste titre, comme le sport local favori, tant pour les personnes âgées que les jeunes, détrônant des disciplines sportives aussi populaires que le football.
Loin d’être un simple phénomène de société ou une tendance passagère, le jeu de pétanque est enraciné depuis longtemps à Médéa. Il fait partie de l’histoire de la ville et de ses habitants qui le pratiquaient du temps de la colonisation et continuent à le faire, en dépit de la forte concurrence des autres disciplines sportives et l’avènement de divers jeux de société et de divertissement censés supplanter ce jeu.
Un ancrage qui explique la longévité de ce jeu, mais également sa popularité et l’attrait qu’il exerce sur les jeunes, malgré certains clichés qui présentent ce jeu comme étant une discipline réservée exclusivement aux vieux et aux retraités. Une partie de boules ne se résume pas uniquement à marquer des points sur l’adversaire et à se distinguer vis-à-vis des autres concurrents, c’est aussi un prétexte pour se défouler et évacuer son stress surtout.
L’aspect mental joue un rôle très important dans ce type de joutes.
Les initiés savent comment déstabiliser un adversaire, le déconcentrer et, au final, faire "remonter" ses coéquipiers contre lui.
Les boulistes ont souvent recours à ce genre de technique et de ruse quant ils sont confrontés à de rudes adversaires ou en difficulté, n’hésitant pas, dans ce contexte, à mettre la pression sur leurs vis-à-vis en vue de les pousser à l’erreur et pouvoir ainsi reprendre l’initiative.
Il arrive que le ton monte parfois entre les joueurs, mais sans débordement, juste ce qu’il faut pour stimuler davantage l’ambiance qui règne sur place.
Paradoxalement, les boulistes aiment se faire "taquiner" entre eux et "acculer" l’autre, car, sans cela, le jeu perd tout son charme et l’effet escompté sur le public, élément essentiel dans ce genre de spectacle.
Pour le regard avisé, ce "jeu de rôle" est une parfaite illustration de la symbiose qui existe entre les joueurs et l’aptitude de chacun d’apporter sa contribution et son "grain de sel" à ce spectacle qui se joue en plein air.
La popularité de ce jeu s’explique, d’une part, par la capacité des boulistes à offrir au public un spectacle divertissant, totalement improvisé, qui se joue, en alternatif, à l’intérieur des carrés de boules, et aux alentours immédiats, avec des acteurs de premier et second rôles, et l’apport, parfois, de figurants, parmi les anciens qui suivent à distance l’évolution du spectacle. Cette popularité est à l’origine, d’autre part, de la forte adhésion des jeunes à ce jeu, moins contraignant et convivial, qui a aussi le mérite de les rapprocher et d’éliminer toute sorte de distinction sociale. Une partie de pétanque réunit aussi bien l’avocat, le médecin, le cadre d’administration que le simple fonctionnaire, l’étudiant ou le chômeur, dans un respect mutuel et sincère qu’il est rare de retrouver ailleurs dans les autres activités sportives.
APS