Le programme, mis en place par la Direction de l’environnement et étalé jusqu’en 2014 prévoit la réalisation de plusieurs centres d’enfouissement technique (CET) pour l’élimination et le traitement des ordures ménagères.
Concernant la gestion des déchets ménagers la wilaya de Tizi-Ouzou a élaboré un ambitieux programme, s’étalant jusqu’à 2014, portant sur l’étude et l’aménagement de quatre centres d’enfouissement technique et trente-quatre décharges contrôlées, dans les variantes communales et intercommunales, a indiqué le chargé du suivi de ces projets au niveau de la Direction de l’environnement. L’APS, qui rapporte l’information, précise qu’environ 300 mille tonnes de déchets domestiques, dont 25 tonnes de déchets d’emballage, sont produits annuellement par les foyers au sein de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont la population est estimée à près de 1.200 mille âmes.
Sur les quatre centres d’enfouissement techniques programmés, "trois sont entièrement achevés et mis en exploitation au chef-lieu de wilaya et dans les daïras de Draâ El-Mizan et des Ouacifs, classées parmi les agglomérations les plus peuplées de la région", at-on indiqué de même source, tout en déplorant le non lancement, à ce jour, du projet de CET prévu sur le site de Boubhir à Ait Yahia, au profit des communes des daïras d’Azazga, Ain El Hammam et Mekla. "La concrétisation de ce CET butte sur l’opposition de citoyens pour des motifs liés soit à l’aspect indemnisation où à des considérations de nuisances environnementales", a-t-on précisé, en assurant, pour dissiper les "craintes infondées" des uns et des autres, qu’"une enveloppe a été dégagée pour indemniser les expropriés pour utilité publique, sachant que c’est l’inexistence de foncier public qui a imposé le choix pour ce site." Dans ses arguments émis en direction de ceux qui "entretiennent des préjugés défavorables à la réalisation de ce projet", la Direction de l’environnent, qui réitère sa "disponibilité permanente à dialoguer avec les concernés", met en avant la réalisation d’une étude d’impact prenant en compte "tous les paramètres de protection de l’environnement, y compris des ressources hydriques souterraines et superficielles, en plus de la dotation de ce CET d’installations appropriées pour la récupération et le traitement des lixiviats et des biogaz".
S’agissant des projets de décharges contrôlées, prévues dans le cadre de l’élimination des dépotoirs sauvages improvisés à ciel ouvert au niveau de la plupart des villages de la région, il est fait état du lancement prochain de deux décharges à Béni Douala et Béni Z’menzer , a-t-on indiqué de même source. Parmi les principaux problèmes auxquels est confronté le secteur de l’environnement au niveau local, les responsables de ce dernier citent, entre autres, la consistance des déchets inertes (gravats) provenant des secteurs du bâtiment et des travaux publics, déversés, faute d’un site approprié, le long des routes, dans les forêts, les cours d’eau ou dans les décharges destinées pour recevoir les déchets domestiques, contribuant ainsi à leur saturation avant terme, a-t-on souligné à la Direction de l’environnement pour mettre en exergue l’impérative nécessité de réaliser une décharge pour l’accueil de ce type de déchets solides, dans une région où le secteur de la construction est considéré parmi les plus florissants.