A l’instar des autres régions montagneuses de Kabylie, La presse écrite quotidienne est mal distribuée dans la ville de Tizi N’Berber, sans parler des agglomérations où elle se fait désirer. Le constat est avéré du fait que parmi les quelques dix buralistes activant dans cette ville, seul un dispose de ce produit quotidien. Il se déplace chaque matin jusqu’à Aokas pour ramener un nombre limité d’exemplaires de titres à grand tirage tels que «El Watan», «Liberté» et «Le buteur» et les revendre plus cher, soit 13 DA. «Le buteur» est cédé à 23 DA. Le nombre d’exemplaires que ramène le buraliste est loin de satisfaire la demande croissante des habitants de cette commune dont le nombre est estimé à plus de 13.000 âmes. Faute de mieux, les lecteurs n’hésitent pas à braver tous les risques et parcourir 10 kilomètres pour rallier la ville d’Aokas et se procurer leurs titres préférés. En effet, les distributeurs de journaux hésitent, eux aussi, à s’aventurer dans les routes défoncées de cette zone montagneuse enclavée. «Nous incitons les fournisseurs à s’investir dans notre ville», déclare un buraliste en leur promettant de trouver des points de vente juteux.
Par : S. N.