L’Interprofessionnelle de la fonction publique, qui dépend de l’Union de wilaya UGTA (Union générale des travailleurs algériens) a appelé hier, mardi, à une grève générale d’une journée pour le lundi 23 avril prochain ainsi qu’à un sit-in pour la même journée au niveau de la centrale syndicale à Alger.
Les mêmes problèmes reviennent à la charge que ceux soulevés il y a quelques semaines, notamment le 31 janvier 2012 avec l’organisation, par le même syndicat, d’une marche à Tizi Ouzou.
D’ailleurs, l’Interprofessionnelle de la fonction publique UGTA rappelle qu’après la marche du 31 janvier dernier et à laquelle elle avait appelé, pour dénoncer l’exclusion des corps communs de tous les avantages socioprofessionnels qu’a connu le secteur, « à ce jour rien ne se profile ». Il faut rappeler que cette coordination de plusieurs syndicats-UGTA regroupe la santé publique, la sécurité sociale, l’éducation nationale, les collectivités locales, la formation professionnelle, les œuvres universitaires, la culture, la jeunesse et les sports, l’action sociale relevant du ministère de la solidarité, les travaux publics et les finances et plans et l’emploi.
Après avoir attendu plusieurs semaines, une réunion a regroupé les syndicats des différents secteurs suscités sous l’égide de l’union de wilaya UGTA avant-hier lundi, à Tizi Ouzou et en présence des Unions locales afin de décider des suites à donner aux actions de protestations restées à ce jour sans écho.
« Il n’échappe à personne que de par la cécité sociale, le traitement sélectif et discriminatoire des dates d’effets de la réévaluation des salaires n’a fait que jeter une lave d’effets pervers qui s’est répercutée sur le fonctionnement et le rendement des institutions et administrations publiques engendrant une démobilisation totale des travailleurs victimes de cette hogra d’un autre âge », souligne l’UGTA de Tizi Ouzou qui rappelle que : « Nul ne peut ignorer que l’article 87 bis est le mal qui ronge tous les travailleurs tous corps confondus et qui demeure l’imbroglio de la vie socio professionnelle ».
C’est suite donc au constat selon lequel plusieurs des revendications socio professionnelles soulevées sont demeurées en suspens qu’il a été décidé d’avoir recours à la grève et au sit-in. Les syndicats frondeurs demandent l’intégration des corps communs dans leurs secteurs respectifs, la confirmation des contractuels et vacataires, l’augmentation substantielle des salaires des corps communs et l’alignement du régime indemnitaire des corps communs aux corps spécifiques. Aussi, il est exigé l’intégration des infirmiers brevetés. Les syndicats UGTA réclament la mise en place d’une classification des corps communs dans la fonction publique et la révision de la date d’effet de la revalorisation des salaires à compter de 2008. Enfin, les concernés estiment qu’il est impératif de procéder à la réévaluation de la valeur du point indiciaire à compter de la date du relèvement du SNMG.