Retenu dans le cadre d’une coopération algéro-belge, un programme d’appui à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion a contribué à dynamiser le développement de la commune frontalière de Sidi Fradj, wilaya de Souk Ahras, a indiqué un représentant du partenaire belge.

Ce plan d’action, paraphé en novembre 2005 et lancé en mai 2008, a pour objectif, a précisé M. Ahmed Zid El-Mal, d’améliorer la qualité des services sociaux dans cette agglomération considérée comme l’une des communes les plus démunies d’Algérie en matière d’éducation, de santé, d’eau potable, de désenclavement et de structures de jeunes.
Elaboré en partenariat avec le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, le programme a bénéficié d’un montage financier de plus de 5 millions d’euros, dont un apport belge à hauteur de 4,88 millions d’euros, représentant 97% du coût total du projet. Selon l’APS, à la faveur de ce projet qui s’étale sur une période de 60 mois, la qualité des services sociaux et communautaires de la commune s’est nettement améliorée, le sous-emploi réduit et la gestion des ressources naturelles devenue plus rationnelle. M. Zid El-Mal a ajouté qu’il ne s’est pas agi d’une simple opération d’équipement mais "d’un appui de développement local dans cette commune", précisant, dans ce contexte, que le programme de coopération a permis d’équiper deux sources d’eau dans les mechtas Kediat El-Assa pour un débit de 20 litres/seconde et Ouled Abbès (8 litres/seconde).
Cet équipement a donné lieu à l’installation de deux stations de dessalement des eaux souterraines, ce qui permettra de fournir, dès janvier prochain, date de la mise en service de ce projet, près de 1.000 litres d’eau potable par heure pour plus de 5.000 âmes, soit l’équivalent des besoins en eau des deux tiers de la population de cette commune, a affirmé à l’APS le même responsable. Réservé à l’irrigation de 40 hectares de terres agricoles, un autre projet de réalisation et d’équipement d’un forage d’un débit de 4 litres/seconde, réservé à l’irrigation de 40 hectares de terres agricoles, est prévu à mechta El-Krouma au courant de l’année 2012, a indiqué la même source en marge d’une visite de travail du wali dans cette localité. Ce programme de coopération algéro-belge a également prévu l’étude et la réalisation de retenues collinaires, la réhabilitation et la modernisation de voies et de chemins communaux, la mise à niveau des personnels de l’APC par des encadreurs belges ainsi que la création de 10 projets expérimentaux utilisant de nouvelles techniques de vulgarisation agricole, a assuré M. Zid El-Mal à l’APS. M. Brahim Lebbani, représentant de la partie algérienne, a indiqué, de son côté, que dans le cadre de ce même programme, une clinique mobile constituée d’un médecin et d’un infirmier a été mise en place pour sillonner 18 mechtas de cette zone et effectuer quelque 200 auscultations par mois, en plus de la plantation de 300 hectares d’oliviers.