Dans le cadre d’un programme s’étalant de 2012 à 2013, l’opération de distribution des logements sociaux à Oran s’effectuera d’une "manière progressive", a annoncé le wali d’Oran, M. Abdelmalek Boudiaf.
Durant les travaux de la session de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), il a expliqué que le nombre "important" des demandeurs de logements de cette formule à Oran nécessite des "mesures appropriées et un programme spécial", en faisant remarquer que cette wilaya ne dispose que de 1.300 unités de logements prêtes.
Le chef de l’exécutif local a, selon l’APS, rappelé, dans ce sens, que les cas prioritaires recensés dépassent largement le quota de logements disponibles, à l’instar des familles qui habitent dans des caves et sur des terrasses, estimées à plus de 3.000 familles, en plus de celles vivant dans des habitations précaires, notamment dans des quartiers comme Derb, El-Hamri et Sidi Houari.
En coordination avec les daïras et les communes, les services de la wilaya envisagent, à l’avenir, la remise des arrêtés d’attribution de ce type de logements à leurs bénéficiaires avant l’achèvement de leur construction. Quelque 39.000 unités de logements de ce type sont en construction dans différents sites d’Oran, a ajouté M. Boudiaf. Le document d’attribution, qui sera remis aux bénéficiaires, renseignera à l’avenir sur le lieu du logement, son numéro, l’étage et le nombre de pièces, a expliqué le même responsable qui a indiqué que toutes les dispositions ont été prises pour le succès de cette opération et pour déterminer les bénéficiaires dans la "transparence", a ajouté que toutes les demandes sont examinées au niveau des commissions et du fichier national du logement. Il a annoncé, dans ce sens, que 300 demandeurs de logements sociaux ayant bénéficié auparavant de ce type de logement ont été "débusqués" récemment dans le cadre de l’examen de 3.000 dossiers par le fichier national du logement.
Il y a quelques jours, des dizaines de personnes s’étaient, selon l’APS, rassemblées au centre-ville d’Oran pour exprimer leur mécontentement devant le "retard" mis dans la distribution de logements sociaux au profit des familles vivant dans des habitations précaires.