Finalement, la délocalisation des stations de transport en dehors du chef-lieu a donné lieu à des résultats satisfaisants. La ville de Tizi- Ouzou a complètement changé de look ces dernières semaines et il fait plutôt bon d’y circuler librement et d’y vivre tant le rythme est agréable.
La délocalisation des stations de transport, ajoutée à l’éradication totale du commerce informel sans oublier les plusieurs opérations de volontariat initiées et supervisées par Abdelkader Bouazghi, le wali, en personne, ont donné leurs fruits. Les efforts de l’ensemble de ces actions ne sont pas restés vains. Les résultats sont plus que palpables. Le premier constat à faire est la baisse sensible de la pression sur la ville des Genêts et ce, en dépit de l’ambiance des grands jours que crée les rentrées sociale et scolaire.
Les interminables bouchons de véhicules sont inexistants pour l’instant grâce au fait que les milliers de fourgons de transports n’accèdent plus au centre-ville. Pour chaque destination, des espaces sont aménagés en dehors de la ville. Ce qui permet à cette dernière et à ses habitants de respirer un tant soit peu. C’est la première fois depuis des années que le Boulevard Lamali Mohamed qui longe le Centre hospitalo-universitaire Nedir est devenu libre à la circulation.
Ce dernier était squatté pendant des années par les trabendistes de tous bords qui étalaient leurs marchandises de toutes sortes à même les trottoirs et sur une partie de la chaussée. Les piétons étaient contraints de marcher carrément sur une partie de la chaussée car aucun centimètre de libre n’existait sur les trottoirs. Actuellement, et grâce aux efforts fournis par les autorités locales, mais aussi par les services de sécurité, la situation est maîtrisée et les choses sont complètement rentrées dans l’ordre. Les ambulances, transportant des malades dans un état grave, ne peinent plus pour atterrir à l’intérieur de l’hôpital. Le Boulevard Lamali est complètement dégagé au grand bonheur de ses usagers mais aussi de celui des habitants de la cité des Genêts qui étaient également pénalisés par la situation cacophonique qui y régnait auparavant.
Au niveau de Mdouha, la ville a aussi retrouvé son calme d’antan après la délocalisation des stations de transports des daïras de Ouaguenoun, Makouda et Tigzirt. Les habitants de ces deux dernières localités prennent désormais le bus à partir de l’ancienne gare routière alors que les transporteurs de Ouaguenoun sont fixés au niveau de la nouvelle station de Timizart Loghbar.
Le quartier Mdouha a retrouvé son lustre de l’ancien temps et ses habitants ne cachent pas leur satisfaction avec ce retour à la sérénité et surtout à la sécurité car avant, les voleurs à la tire avaient fait de cette station de transport un véritable repaire. Cette satisfaction n’est guère partagée par les commerçants de ce quartier. «Depuis que la station de transport a été délocalisée, les clients que nous recevons se comptent sur le bout des doigts», nous confie un pâtissier du coin. Il est vrai que la délocalisation de ces stations a entraîné une baisse sensible de l’activité commerciale dans le quartier de Mdouha, mais nul ne peut nier qu’en matière de gestion de la cité, il existe des priorités qui ne peuvent pas attendre.
Au niveau de l’entrée Est de la ville des Genêts, les stations des localités de Ain Hammam, Larbâa Nath Irathen, Fréha et Ouacif ont été délocalisées depuis un mois. Depuis, les bouchons infinis qui se formaient à partir du lieu dit la Pompe Chabane ont pratiquement disparu. Ce qui rend, bien entendu, la circulation très fluide même durant les journées de réception et pendant les heures de pointe.