Les travailleurs de la mairie de Tizi- Ouzou ont effectué, avant-hier, une marche dans la ville des Genêts. Cette action avait pour but d’interpeller, une fois de plus, les autorités au sujet de leur situation socio-professionnelle. C’est à 11 h que la manifestation a démarré du siège de l’APC pour arpenter quelques ruelles de la ville avant de se terminer devant le siège de la wilaya.Pour rappel les travailleurs de la commune de Tizi-Ouzou sont en grève illimitée depuis plus de deux semaines. Les premiers à pâtir de cette grève sont bien entendu les citoyens. La ville de Tizi-Ouzou croule sous des montagnes d’immondices qui rendent l’air irrespirable. La ville de Tizi-Ouzou n’est pas la seule localité à être affectée par les conséquences directes de la grève des communaux. Plusieurs grands villages, dépendant administrativement de la commune de Tizi-Ouzou, vivent la même situation déplorable à l’instar d’Ihesnawen, Redjaouma, Tala Atmane, Timizart... Le P/APC et le wali de Tizi-Ouzou trouvent que la grève des communaux n’est plus justifiée dès lors que leur revendication principale a été satisfaite. Le P/APC, lors d’un point de presse tenu la semaine dernière, a indiqué que la persistance de la grève à l’APC est la conséquence d’une mauvaise compréhension puisque la revendication des 271 travailleurs contractuels de la régie communale est prise en charge dans le cadre du nouveau plan de gestion des ressources humaines 2011 qui a pris en compte leur titularisation. Le premier magistrat de la commune a expliqué qu’il faut au moins 20 jours pour finaliser ce dossier et ce en respect de la durée légale d’affichage exigée par la règlementation régissant la Fonction publique. Mais les travailleurs, en l’absence de décision concrètes et palpables, semblent se méfier de ce qu’ils qualifient tout bonnement de promesses "qui risquent de ne pas être tenues". Actuellement l’ensemble des services de l’APC de Tizi-Ouzou sont paralysés par cette grève, à l’instar de ceux de l’état civil et de celui de la voirie. Même les travailleurs, concernés par les revendications des contractuels sont en grève, ce qui explique l’arrêt total des activités de l’APC. Compte tenu de la gravité de la situation avec le climat invivable dans lequel est plongée la ville de Tizi- Ouzou depuis deux semaines, le wali a également animé un point de presse il y a cinq jours pour rassurer les grévistes sur la prise en charge effective de leurs revendications. Un geste qui n’a pas eu l’effet escompté puisque la grève, qualifiée d’illégale, se poursuit toujours. Une autre marche des travailleurs communaux devrait avoir lieu, aujourd’hui mardi.