Sur une autorisation de programme de près de 20 milliards de dinars qui lui a été allouée en 2010 au titre de son programme sectoriel de développement, la wilaya de Tizi-Ouzou n’en a consommé, à ce jour, que 150 millions, soit l’équivalent de moins de 0,8% de cette AP globale, selon une situation présentée par le directeur de la planification et de l’aménagement du territoire (DPAT) en Conseil exécutif. Constatant cette "piètre performance" en matière de consommation des crédits de paiement, et s’adressant aux directeurs exécutifs, le wali a souligné que "cet état de faits préjudiciable pour le développement d’une région accusant des retards dans tous les secteurs, ne saurait être toléré à l’avenir quel qu’en soit l’argument avancé", car a-t-il dit, "personne n’a le droit de pénaliser les aspirations des citoyens à un mieux être". Prônant la rigueur dans le suivi des projets, le chef de l’exécutif de la wilaya a instruit le DPAT d’"élaborer des synthèses périodiques faisant ressortir, au cas par cas, la situation exacte de chaque opération", soulignant qu’ "à l’avenir, des explications précises et concises doivent être fournies sur les causes des lenteurs de réalisation, ou de non-lancement de projets". "L’ampleur du retard affectant la wilaya dans tous les domaines est tel que nous ne pouvons plus, désormais, nous accommoder des explications évasives ou imprécises, du genre «projets en cours», «projets en voie de lancement», «projets en instance de lancement» et autres formules en usage dans le jargon technique", a ajouté le responsable. Dans le même contexte, le wali a recommandé également au DPAT de mettre à la disposition des chefs de daïra la nomenclature des projets qui ont été consacrés à leurs circonscriptions afin de "les impliquer davantage dans la concrétisation des opérations de développement, en temps imparti". Réagissant aux multiples plaintes émises par des maîtres d’ouvrages à l’endroit du contrôleur financier, pour cause de "rejets abusifs de situations financières", le wali a fait remarquer pour ce dernier que "la rigueur dans la gestion n’interdit pas la souplesse dans le traitement de dossiers financiers, qui sont parfois rejetés pour une simple question de virgule et sans aucune autre explication". A ce titre, et suite à la présentation d’un rapport sur l’état d’exécution des opérations inscrites au profit du secteur de la jeunesse, le DPAT a indiqué qu’aucune des 21 aires de jeu programmées à la réalisation, au titre de l’exercice 2010, à travers les différentes localités de la wilaya, n’a été concrétisée à ce jour, sachant que "ce type de projet peut être réalisé dans un délai de deux mois", a relevé le directeur de la planification et de l’aménagement du territoire.