La wilaya de Bejaia s’apprête à lancer la construction d’un nouveau port de pêche dans la région de Béni-Ksila à la faveur d’un concours financier de l’Etat d’un montant de plus de 03 milliards de dinars, a annoncé le wali. "Les travaux débuteront dans quelques semaines", a-t-il dit sans plus de précisions, précisant toutefois que pour sa livraison "les délais impartis seront de 36 mois". Cette nouvelle infrastructure sera la troisième du genre, Bejaia, possédant déjà, un vieux port, situé dans le môle "Abdelkader", non loin du port commercial et se trouvant sur le point d’en réceptionner un second à Tala Ilef, à 20 km à l’ouest du chef lieu communal, d’une capacité de 150 embarcations dont une centaine pour la pêche et une cinquantaine pour la plaisance. Le projet de cette nouvelle infrastructure s’articule autour de la réalisation de deux appontements et deux quais de débarquement, avec une capacité globale d’une centaine d’embarcations (petits métiers, sardiniers et chalutiers) susceptibles de produire plus de 2.200 tonnes de poissons annuellement, indique-t-on à la Direction des travaux publics. Son implantation dans cet espace a été décidé pour renforcer les capacités agricoles de la région, éminemment rurales, mais aussi pour lui forger une vocation, toute dédiée à la mer. En effet, malgré sa localisation stratégique sur la côte, et l’engouement de sa population pour la pêche, Beni-Ksila n’en tire pas profit pour autant. L’activité en rapport avec la mer y est absolument insignifiante. En fait, à l’origine, en raison de ces arguments, l’ambition des responsables du secteur autant que des autorités locales se limitait à faire de cet endroit, un prosaïque abri de pêche. Seulement une fois les travaux engagés, et en raison des crédits mis en place pour se faire, d’aucuns ont pris l’option de donner au projet une autre envergure. Sa concrétisation est susceptible de donner à la wilaya d’autres ambitions en la matière. Ses capacités globales, à terme, étant estimées à quelques 15.000 tonnes par an, et ce indépendamment de la production aquacole et continentale, qui elles aussi, bénéficient du soutien des autorités publiques.