Le coup d’envoi de la troisième édition de la Fête de la fraise a été donné mardi au siège de la Chambre de l’agriculture (CAW) de la wilaya de Tipasa.
Une vingtaine de producteurs venus des communes de Douaouda, Koléa, Fouka, Bou Ismail, Attatba et Chaiba exposent une variété de leurs produits dont les meilleurs seront primés à l’issue d’un concours du meilleur producteur qui sanctionnera cette manifestation.
Selon le secrétaire général de la chambre Abdelmoumene Benzehra, les producteurs de la wilaya de Tipasa, qui maîtrisent parfaitement la culture de la fraise, cultivent onze variétés qui ont fait leurs preuves chez nous à savoir la Camarosa, la Nayad, la Toudla, la Festival, la Ventaria, la Viva, l’Amiga, la Fortuna, la Ciba, la Carmela et enfin la Camela.
La superficie consacrée à cette culture, surtout dans la partie est de la wilaya, est de 250 ha (en constante augmentation) avec un rendement de 250 à 300 qx à l’hectare selon M. Benzehra. Les variétés cultivées, à ce jour, en Algérie qui sont hybrides donnent de très bons résultats et le seul problème auquel sont confrontés, aujourd’hui, les agriculteurs est qu’ils restent tributaires de l’importation des plants qui sont ramenés d’Espagne, d’Italie et d’Egypte alors que certains producteurs sont en mesure de les produire eux-mêmes. En dépit du coût financier élevé de cette culture, cinq millions de dinars à l’hectare et de la fragilité du produit, le développement de la culture de la fraise est en expansion dans la wilaya avec son introduction récente dans la commune de Nador. L’autre avantage de cette production agricole est son prix de vente qui demeure élevé, ce qui explique l’engouement des agriculteurs pour cette spéculation qui utilise une main d’œuvre pratiquement tout au long de l’année et en période de récolte. Il existe à ce jour, dans la wilaya prés d’une centaine de producteurs depuis son introduction dans les années 80 où elle était cultivée à plein champ, un mode de culture abandonné au profit de la serre plus rentable en matière de rendement et de disponibilité du fruit sur le marché. Les organisateurs de cette manifestation mettront à profit la présence des producteurs pour aborder la question des maladies qui touchent la fraise en particulier celle dite de «la pourriture grise» et son principal prédateur qu’est le «Tryps», un insecte ravageur de cette culture qui se développe en raison de la faiblesse de l’aération de la serre qui reste souvent fermée pour développer la croissance. Les problèmes d’assolement et de pratique de la rotation des cultures sont les autres difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs qui bénéficieront de séances de vulgarisation animées par les spécialistes des instituts agricoles invités, à l’occasion.