Dans un récent rapport établi par la Gendarmerie nationale et rentrant dans le cadre de son bilan annuel, il en ressort que de plus en plus d’agressions et de violences sont signalées dans les zones rurales, commises par des agriculteurs qui préfèrent régler leurs différends avec leurs voisins d’une manière… musclée.
Cette situation trouve son origine dans l’absence de délimitation exacte des parcelles de terre de chacun des propriétaires, ce qui provoque automatiquement des conflits qui dégénèrent et finissent, malheureusement, parfois par mort d’homme. L’exemple des deux pères de famille qui se sont entretués à cause d’un… olivier planté à la limite des deux terrains que chacun revendiquait est encore vivace dans les esprits. Une chose est sûre, le bilan de la Gendarmerie est sans appel : 699 affaires en une année (2009), liées à des crimes, violences corporelles ou insultes, ont été traitées et déférées devant les tribunaux compétents de la wilaya de Chlef. De même, en raison de ces conflits, beaucoup de terres restent en jachère au détriment de l’économie nationale. Autre aspect, devant l’indifférence des pouvoirs publics, certains agriculteurs des Exploitations agricoles collectives individuelles (EAC/EAI) ont érigé même de somptueuses villas sur des terres agricoles, ne se contentant pas des 150 m2 autorisés mais bien davantage. Il faut dire qu’il y a avait un début d’enquête sur ces personnes qui ont accaparé des terrains qui appartenaient toujours à l’Etat. Mais jusqu’à ce jour, personne n’a été inquiété. Cependant, la nouvelle loi, entrée en vigueur il y a quelques mois, permettant d’établir les documents de propriété et, par conséquent, régulariser la situation des constructions illicites, tarde à être appliquée dans la wilaya de Chlef, contrairement aux autres wilayas où l’opération suit son cours le plus normalement du monde.
B. O.