Selon les services de la Direction de l’hydraulique (DHW), grâce aux deux stations de dessalement, quelque 245.000 habitants de la wilaya de Skikda sont actuellement alimentés en eau potable. La station la plus importante, dont les essais entamés en mai dernier se sont révélés ’’concluants’’, a été réalisée par une firme espagnole dans le cadre d’un investissement étranger direct, pour un montant de 110 millions de dollars. Cette station est destinée à alimenter en eau potable la plate-forme pétrochimique et à renforcer l’alimentation en eau potable de la ville de Skikda et d’une dizaine d’agglomérations qui en dépendent, soit, théoriquement, une population d’environ 300 mille personnes. Ladite structure produit actuellement entre 60 mille et 80 mille m3/jour et alimente les villes de Skikda, de Hammadi-Krouma, d’El Hadaïk et de Filfila soit une population de l’ordre de 230 mille habitants, selon la DHW qui assure que la production de 100 mille m3/jour sera atteinte au premiers trimestre de l’année en cours. Une seconde station de dessalement est également opérationnelle sur la partie orientale de la côte skikdie. Initiée en 2002 dans le cadre d’un "programme sectoriel d’urgence", elle comprend quatre stations monobloc de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production de 7 mille m3/jour destinés à satisfaire les besoins de habitants des agglomérations de Oued El Ksob, de Filfila et de Ben M’hidi. Cette infrastructure ne produit cependant, à l’heure actuelle, que la moitié de sa capacité, soit 3.500 m3/jour et n’approvisionne qu’environ 15 mille habitants des trois dernières agglomérations et ce, "en raison des coupures électriques très fréquentes" et des équipements qui "nécessitent d’être rénovés à la suite de leur détérioration due à l’humidité charriée par l’air marin", a-t-on affirmé à la DHW. Ces investissements ont néanmoins conduit à une "très nette" amélioration de l’approvisionnement en eau potable dans une wilaya où le tissu industriel, très dense, est un important consommateur d’eau.
I. K.