La rentrée sociale s’annonce d’ores et déjà tendue dans la wilaya de Boumerdès en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et agricoles d’une part et la rentrée scolaire de l’autre. Les chefs de famille se trouvent entre le marteau et l’enclume. Leur pouvoir d’achat déjà laminé par la flambée des prix en ce mois sacré, les pères de famille s’apprêtent à affronter une rentrée scolaire des plus dures dans la wilaya. Selon les observateurs, cette flambée risque de durer encore de fait que les marchés mondiaux subissent toujours les effets de la crise. L’envolée des prix des matières premières s’est répercutée négativement sur le pouvoir d’achat des citoyens. Au chapitre de l’éducation à Boumerdès, la situation n’est guère reluisante. En effet, l’on dénombre des projets de réalisation d’infrastructures scolaires non encore lancés, ce qui risque de perturber la scolarisation des élèves. Tandis que les projets lancés accusent un flagrant retard, à l’image du CEM de Timezrit et du lycée de Bordj Ménaïel. De par l’absence d’un lycée au niveau des communes de Legata, Si Mustapha et Timezrit, les lycéens sont condamnés à revivre les expériences précédentes. Des expériences souvent pleines de problèmes et de multiples difficultés notamment l’absence de ramassage scolaire et la surcharge des classes. Là aussi l’on déplore un manque de places pédagogiques. Au lendemain du séisme de 2003, les pouvoirs publics ont recouru à l’installation de chalets pour les élèves de la wilaya. Mais cette solution provisoire est en passe de devenir une solution durable. Car les élèves de la commune de Sidi Daoud vont vraisemblablement poursuivre leurs études dans ces chalets de fortune. Le lycée de Cap Djenet, qui risque encore de ne pas voir le jour, complique de plus en plus les conditions de scolarisation des élèves au niveau des établissements scolaires de la commune de Bordj Ménaïel.
Par ailleurs, l’état dans lequel se trouvent nombre d’établissements scolaires dans toute la wilaya est déplorable. L’on peut citer l’école primaire de Timezrit qui risque de s’effondrer à tout moment en raison de l’affaissement de terrain. En somme, dans toutes les communes semi rurales et rurales de la wilaya, les conditions de scolarisation sont des plus difficiles. Manque en tout genres, déficit de places pédagogiques, surcharge des classes, absence de commodités telles que les moyens de chauffage et équipements anciens et détériorés. On déplore l’absence de transport scolaire dans certaines localités et un manque dans d’autres. L’absence de cantines scolaires dans certains établissements scolaires pénalise les enfants et les pousse souvent à quitter les bancs de l’école. Tout y fait défaut. La destructuration des associations de parents d’élèves est une autre lacune qui accentue le malaise des écoliers.
Par : T. O.