Le barrage de Tichy-Haft, alimentant en eau potable plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, a été remis en service vendredi, après avoir été fermé pendant trois jours par les riverains, selon la wilaya.
Fermé depuis mardi par des habitants des localités de Bouhamza et Tamokra, qui demandaient de "meilleures indemnisations" sur leurs terrains expropriés pour la réalisation de cet ouvrage, le barrage a été remis en service au terme d’une réunion tenue en présence du wali, Ahmed Hamou Touhami, du directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), Brahim Nessala, et des représentants du collectif des expropriés. Au terme de cette réunion, il a été convenu du "réexamen du dossier et de son suivi par une commission conjointe", a ajouté la même wilaya. "Ce dossier intègre deux volets : les indemnisations, opérées entre 1988 et 1997, dont la mise en œuvre a pris en charge les terrains mais pas les arbres et qu’il va falloir revoir, d’une part et d’autre part, celles inhérentes aux dommages causés par les lâchers de la ressource, dont des submersions de terrains", a expliqué M. Nessala, qui fixe le règlement du dossier à "avant fin 2012 et pas au-delà".
"Il est question d’engager des experts fonciers pour faire le recensement des propriétaires concernés et des dommages subis puis de transmettre le dossier pour arbitrage au ministère des ressources en eau", a explicité M. Nessala.
"Nous sommes satisfaits des engagements pris", s’est réjoui, pour sa part, M.Tahar Amghar, représentant du collectif des expropriés, qui relève avoir "décelé une réelle volonté de régler le contentieux" qui épargne ainsi aux uns et autres de "recourir à la procédure judiciaire".
Dans leur protestation, les contestataires ont recouru à la fermeture de la vanne principale, assurant le transfert de l’eau du barrage vers la station de traitement d’Aït-R’zine (Ighil Ali), à partir de laquelle sont alimentées en eau potable plusieurs agglomérations, situées le long du couloir de l’oued Soummam.