Un salon de l’artisanat est organisé, depuis lundi, par la Chambre des métiers et de l’artisanat de la wilaya de Tizi-Ouzou au niveau de l’université Mouloud-Mammeri, pour promouvoir et préserver les métiers manuels.
Cette rencontre, qui rentre dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de l’artisanat et qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui 1er décembre, a regroupé une trentaine d’artisans, notamment des bijoutiers venus des quatre coins de la wilaya.
Ils auront, à cette occasion, l’opportunité de se connaître, d’échanger leurs expériences et leurs préoccupations, ont indiqué les organisateurs.
Des participants, rencontrés sur place, ont évoqué, pour leur part, le problème des prix excessifs des matières premières, comme c’est le cas pour la bijouterie.
Laarbi, un bijoutier d’Ath Yenni, a indiqué, à cet égard, que "l’argent coûte cher et le corail disponible sur le marché n’est plus de grosse taille", soulignant que cela se répercute sur la "qualité" et la "beauté" du bijou.
La commercialisation de leurs produits est l’autre souci des artisans qui déplorent le manque d’espaces de vente et de foires où ils pourront trouver d’éventuels acheteurs.
Ahmed, ferronnier à Bouzguène, estime, pour sa part, que "certains métiers manuels sont en déclin et risquent de disparaître comme ce fut le cas pour la tuile qui, jadis, était fabriquée a Tizi-Ouzou", appelant à relancer l’artisanat et à promouvoir leurs produits pour "perpétuer" des métiers transmis de pères en fils.
La wilaya de Tizi-Ouzou dispose d’une maison de l’artisanat implantée au niveau du chef-lieu de wilaya. Elle compte trente locaux et six box. Elle a pour mission la promotion de l’artisanat à travers, notamment, l’information et l’orientation des artisans, la mise à la disposition de ces derniers d’ateliers pour faciliter l’écoulement de leurs produits et le recensement des métiers manuels en voie de disparition, tels que la vannerie fine et la ferronnerie d’art, en vue de leur relance.