Des procédés d’économie d’eau dans l’irrigation agricole seront bientôt mis en application à Msila, a annoncé le directeur des services agricoles (DSA). Le même responsable a indiqué que l’opération qui touchera plusieurs périmètres agricoles à travers la wilaya est l’aboutissement du diagnostic établi dernièrement par des experts rattachés à des organismes nationaux et des institutions internationales spécialisées, tels que l’Institut international pour la gestion de l’eau, l’Agence nationale des ressources en eau, l’Institut national de recherche agricole et l’Office national d’assainissement. Ce diagnostic prend en compte les nombreuses caractéristiques de la wilaya de M’sila, en particulier son climat connu pour être semi-aride, pauvre en précipitation, mais également le bassin du Hodna avec ses eaux souterraines, surexploitées en raison de la faiblesse de la mobilisation des eaux superficielles. Durant les phases de sécheresse prolongée, l’exploitation rationnelle des eaux souterraines devient impérative. Elle est réservée principalement à l’approvisionnement de la population en eau potable. Les autorisations de forage des puits destinés à l’irrigation agricole sont rigoureusement étudiées, a souligné le DSA. Selon le diagnostic cité précédemment, la wilaya enregistre un déficit en retenues collinaires, en barrages de différentes dimensions et autres ouvrages hydrauliques.
Le directeur de la DSA signale, en outre, que le nouveau système d’irrigation prendra en compte également les eaux traitées par les stations d’épuration, de M’sila, Bousaâda et Sidi Aïssa. Il couvrira, à terme, 12.000 ha qui s’ajouteront aux périmètres pris en charge par le barrage de Sibla, dans la région de Magra. La wilaya de M’sila exploite plus de 2.000 puits répartis sur différentes parties de son territoire. Suite de l’extension des périmètres irrigués à plus de 10.000 ha, les autorités locales ont suspendu les autorisations de forage.