La nécessité de renforcer le nouvel établissement hospitalier de Skikda en personnels médical et paramédical a été soulignée par le directeur de cette infrastructure qui a fait part d’un manque "pénalisant" en la matière. Selon le Dr. Omar Bouarroudj, cet établissement hospitalier de 240 lits a besoin d’environ 60 paramédicaux dont le manque "engendre une certaine méfiance des médecins-anesthésistes qui refusent de pratiquer certaines interventions en l’absence d’un personnel compétent pour assurer les gardes, durant la nuit, notamment lorsqu’il s’agit de cas délicats". Par ailleurs, le Dr. Bouarroudj, affirmant "attendre beaucoup" de la promotion de juin prochain de l’Ecole paramédicale de Skikda, a estimé que cet établissement hospitalier fonctionnera correctement dès l’embauche "d’au moins 200 paramédicaux". Il a rappelé, dans ce contexte, que les infirmiers travaillant actuellement dans cet hôpital ne sont qu’au nombre de 110, détachés de l’ancien hôpital de la ville. De son côté, le responsable intérimaire de la direction de la Santé et de la Population (DSP) s’est voulu rassurant en affirmant que ce problème de sous-effectifs en matière de paramédicaux "devrait trouver rapidement une solution à la faveur de l’intégration de la promotion devant sortir, en juin, de l’Ecole paramédicale de Skikda". Le même hôpital rencontre également, selon son directeur, "d’autres problèmes", tels que "l’absence temporaire de statut" qui empêche la création de postes budgétaires, nuisant ainsi à la stabilité des cadres paramédicaux, des médecins généralistes et des administrateurs opérant sous contrat. Cet établissement, qui a nécessité 750 millions de dinars pour sa réalisation et 800 millions de dinars pour son équipement est doté de matériels médicaux de haute technologie. Il a été réalisé dans l’optique de réduire la pression exercée sur l’ancien hôpital de la ville de Skikda et de diminuer le nombre "important" d’évacuation de malades vers d’autres hôpitaux comme les CHU de Constantine et de Annaba.