Si l’initiative de la direction générale d’Algérie-Poste d’ouvrir ses bureaux de poste en dehors des heures officielles et ce, de 22h à minuit, au cours de la dernière semaine du mois de Ramadhan est louable à plus d’un titre, afin de permettre aux nombreux chefs de famille de retirer leurs pécules pour procéder aux différents achats (vêtements, gâteaux, rentrée scolaire, etc.), le résultat, faut-il le dire, n’est pas celui escompté. Et pour cause, une grande partie des bureaux de poste de la wilaya ne disposent pas à l’heure actuelle de liquidité, y compris les DAB (distributeurs automatiques de billets) installés un peu partout. Les clients reviennent bredouilles et ne comprennent pas l’utilité de l’ouverture de ces bureaux de poste après le f’tour s’il n’y a pas d’argent. Quelquefois, des conflits dégénèrent entre les citoyens et les agents des guichets qui, faut-il le souligner, ne sont nullement responsables de la situation et, par conséquent, de la disponibilité des billets de banques. Nous avons rencontré un chef de famille dans l’un des nombreux bureaux de poste excédé et en colère de ne pas pouvoir retirer sa pension de retraite A propos de cette mesure, il nous dira : "C’est une mascarade ! A moins qu’à Alger cette mesure est bien accueillie, car le problème de liquidité ne semble pas se poser." Et de conclure : "Nous aurions pu nous en passer de cette décision d’ouvrir les bureaux de poste après le f’tour si au cours des journées officielles d’ouverture, le problème des liquidités ne se pose pas au cours de la journée. Il faut signaler que les bureaux de poste de la wilaya de Chlef sont régulièrement confrontés au problème du manque de liquidités ; un problème qui prend de l’ampleur à la veille de chaque fête religieuse.