Déjà, les familles pensent à la prochaine rentrée scolaire et toute la journée, la place de la friperie reçoit beaucoup de monde. Les habitudes ont changé et le marché de la fripe n’est plus comme autrefois réservé aux hommes.
Aujourd’hui des mères de famille accompagnées de leurs enfants passent leurs temps à déambuler au milieu des aires de vente à la recherche de bonne occasion. Il y a aussi des travailleurs, fonctionnaires et autres qui ont déniché le bon filon pour acheter à bas prix, car la friperie est entrée, ces dernières décennies, par la grande porte dans les mœurs vestimentaires de la population. En ville, plusieurs magasins ont ouvert pour vendre de la friperie venue de Turquie, de Syrie d’Europe et d’Asie. Youcef, un jeune patron confie : "Nous pratiquons des prix à la portée des bourses moyennes. Nous recevons beaucoup de monde et chacun est sûr de trouver de bonnes occasions.
Par exemple une mère de famille peut habiller ses quatre enfants des pieds à la tête pour seulement 4000 DA". Cette dame rencontrée au marché signale : "Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Tenez, je viens d’acheter deux grands rideaux pour 300 DA».
C’est vrai qu’on peut dénicher de très bonnes occasions : une belle veste à 200 DA, des pantalons à 300 DA. K.M., 52 ans, père de famille explique: "Avec les dépenses du Ramadhan puis celles de l’Aïd et de la rentrée scolaire, il faudrait agir très serré. Mon salaires est insuffisant pour faire face à toutes les dépenses et le marché de la friperie est une occasion pour pouvoir contenter mes cinq enfants".
Par : C.-E. M.