Le traitement par voie de justice du dossier de logements squattés à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, durant les événements qu’avait connus la région en 2001, s’est soldé, à ce jour, par la prononciation de 875 décisions d’expulsion exécutoires, a-t-on appris mercredi de l’Office de gestion immobilière (OPGI).
"L’exécution graduelle de l’ensemble de ces décisions a donné lieu à la récupération de 75 logements publics locatifs (ex-LSL)", a indiqué le chargé du service juridique de ce promoteur immobilier, qui a rappelé que "l’OPGI en tant que partie civile avait introduit 1058 plaintes contre autant de squatteurs identifiés".
Il a estimé à 1200 le nombre de logements squattés durant la période indiquée, et réalisés au titre de différents programmes à travers les différentes localités de la wilaya, en précisant que "142 logements indûment occupés non pas fait l’objet de dépôt de plainte pour cause de non identification des squatteurs". Pour la récupération de ses biens, "l’OPGI a toujours privilégié le règlement à l’amiable, mais le recours à la force publique pour l’exécution d’une décision de justice devient inévitable en cas de non aboutissement de cette démarche", a assuré le chargé du contentieux qui a estimé à 100.000 DA les frais d’application de chaque décision d’expulsion d’un indu occupant. "L’opération d’exécution de la totalité des décisions d’expulsion suit son cours et s’appliquera à tous les cas, hormis les cas sociaux avérés dont les dossiers seront traités par les commissions de Daïra d’attribution des logements", a relevé le même responsable. Considérant que la plupart des logements squattés ont subi des dégradations diverses, "il sera procédé à leur réhabilitation, au fur et à mesure de leur récupération, avant de les attribuer à des bénéficiaires légaux", a-t-on fait savoir à L’OPGI.
Cette opération sera prise en charge au titre d’un programme de réhabilitation d’un total de 2059 logements dégradés, crédité d’un montant de 488 millions de DA, a-t-on précisé de même source. L’OPGI de Tizi-Ouzou dispose d’un patrimoine de 18.832 logements publics locatifs (LPL) et 2.920 locaux commerciaux. La mise en application de la loi relative à la cession des biens de l’Etat a permis à ce promoteur immobilier de se délester de la gestion de 7.328 logements et 1.504 locaux à usage commercial, a-t-on rappelé.
APS