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Tipasa, Douar Merabet à Gouraya
Un coin paradisiaque oublié de tous
27 Mai 2010

Douar Merabet, pourtant situé à tout juste cinq kilomètres du chef-lieu de la commune de Gouraya dans la wilaya de Tipasa, végète encore dans des conditions de vie moyenâgeuses. Les habitants de ce village se plaignent d’un cadre de vie lamentable en l’absence quasi totale de la moindre infrastructure d’utilité publique et ce depuis déjà plusieurs années. Les autorités locales ne semblent nullement être dérangées par cette situation lamentable. Les habitants, qui ont pourtant fait face à l’insécurité durant la décennie noire en refusant de quitter leurs terres, restent aujourd’hui livrés à eux-mêmes et tentent, tant bien que mal, de prendre en charge leurs petits soucis du quotidien même si plusieurs problèmes ne peuvent être résolus par eux, à l’instar du problème de l’absence d’infrastructures routières et l’absence quasi-totale des moyens de transport dans la région ce qui contraint, selon des habitants, leur douar à demeurer enclavé et loin de toute civilisation. Située sur les hauteurs de Gouraya, cette petite agglomération urbaine est de plus exposée au danger des glissements de terrain qui menacent les maisons. Cette menace permanente fait craindre aux villageois de se retrouver, du jour au lendemain, sans toit. Les autorités communales ont été interpellées, à maintes reprises à ce sujet, mais sans le moindre écho positif. Il est à noter que même la RN11 passant à proximité de ce douar, n’est pas épargnée par les problèmes de glissement de terrain et les usagers de cette voie éprouvent le grand mal à s’y frayer un passage parmi les monticules de terre et de boue amoncelés sur place. Les enfants scolarisés, à l’instar des élèves de plusieurs zones rurales de Tipasa, rencontrent, au quotidien, d’énormes difficultés à rejoindre leurs établissements scolaires en dehors du douar et en l’absence de transport scolaire. Nombreux sont ceux qui abandonnent les bancs de l’école ne pouvant faire face aux frais engendrés par l’éloignement. Cela est plus fréquent pour les filles que les parents refusent de voir se déplacer sur de longues distances, elles n’ont d’autre choix donc que de quitter l’école très jeunes pour justement éviter cette souffrance et rester à l’abri des différents dangers. Les plus courageux marchent sur environ trois kilomètres pour accéder à la route nationale et y faire du stop aux véhicules, passant à très grande vitesse. Beaucoup d’enfants ont été ainsi victimes de cette situation misérable ! Les habitants déplorent aussi le fait que leur douar n’a encore jamais bénéficié de programmes de logements ruraux pourtant très importants dans la région pour tirer les habitants de leurs conditions de vie lamentable. Reste à parler de l’éclairage public qui devient avec le temps un rêve irréalisable pour ces citoyens. Un programme de développement local est réellement nécessaire pour sauver la frange juvénile en particulier qui souffre des affres du chômage, de l’ennui, et reste exposée aux différents maux, dont la délinquance n’est pas la moindre. «Pourtant très nombreux sont ceux qui ont des diplômes supérieurs et n’attendent qu’une chance pour prouver leurs coimpétences», déplorent les habitants.

Par : Zoubir Bensaâda

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