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Miliana, arboriculture
La ville attend le retour de sa fête des cerises
8 Mars 2010

Depuis la disparition de nos jardiniers qui étaient de véritables artistes, les célèbres vergers en étages de Zougala, qui faisaient la fierté de toute la région dans le domaine de l’arboriculture, sont, malheureusement, un vague souvenir. En effet ces lieux enchanteurs, que tout le monde aimait visiter et où on pouvait déguster plusieurs variétés de fruits, notamment des prunes, des petites poires qui sentaient le jasmin, des pêches veloutées et… surtout le fruit du roi, la cerise qui avait une place de choix dans toutes les familles. ont, hélas, presque disparu pour céder la place à des constructions anarchiques.
Mais, heureusement, des hommes de bonne volonté ont voulu relever le défi pour la réhabilitation du cerisier et de sa fête qui durait sept jours, avec la plantation, depuis une dizaine d’années, de plus de 12 mille arbres à travers le périmètre agricole de Zougala, Hammam et Aïn N’sour, le fruit du roi sera présent sur tous les étalages et la ville de Miliana pourra l’honorer par une fête grandiose et les autorités locales se préparent pour être prêtes à ce grand rendez-vous, mais d’où vient cette fameuse cerise ?
Il en existe maintenant plus de six cents variétés, depuis l’amère merise, fruit non comestible du cerisier sauvage, jusqu’à la douce guigne, la griotte et surtout la cerise bigarreau.
C’est un fruit adolescent, sincère et juteux que l’on regrette à l’automne de la vie. La cerise est arrivée on ne sait trop comment chez nous, peut-être par un oiseau venu d’Orient qui aurait laissé choir quelques noyaux, plus vraisemblablement dans le butin du consul romain Lucullus de retour d’Asie mineure, où il vainquit, en 73 avant J-C, le grand Mithridate VI. Les Romains, en arrivant en Afrique du Nord, apportèrent de Cerasonte, la ville aux mille cerisiers (d’où son nom) l’arbre aux fleurs blanches et aux fruits rouges.
Au Japon, le cerisier en fleur symbolise la pureté. Le fruit de juin et de la sortie de classes est aussi le plus prometteur et le plus tendre qui va par deux "en pendant d’oreille", le plus innocent, rond, lisse et pulpeux, qui tient tout juste dans une bouche de jeune fille, et le plus cruel, rouge sang de l’innocence perdue, rouge de l’amour fané et sang de la révolution qui, bien sûr, laisse au cœur "une plaie ouverte".
Et on termine par cette belle chanson de Jean-Baptiste Clément : "Il est bien court, le temps des cerises."
C. E. M.

Par : Chems Eddine Mourah

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