En dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour venir à bout de la crise du logement, les demandes des citoyens en quête d’un toit s’accumulent chaque jour au niveau des daïras. Le constat est là : pour chaque quota de logements réalisé et achevé, la proportion entre l’offre et la demande dépasse toutes les prévisions. A titre d’exemple, pour une centaine de logements sociaux construits, les candidats se chiffrent par milliers. D’où des émeutes qui éclatent ici et là à chaque affichage de liste des bénéficiaires, au point où des mécontents manifestent quelquefois leur colère avec violence. Une chose est sûre : à ce rythme là, la crise du logement à de beaux jours devant elle et rien n’indique qu’elle sera éradiquée même dans un avenir lointain. 
Le rythme et la cadence avec lesquels sont réalisés les logements et surtout leur nombre et la forte croissance démographique enregistrée dans la wilaya de Chlef font qu’il faut un travail titanesque et des budgets colossaux pour satisfaire les demandeurs de logements. Il faut savoir que beaucoup de parents hébergent chez eux leurs enfants mariés faute de logements. S‘en suivent naturellement les conflits familiaux et qui se terminent généralement, et malheureusement, par des divorces. Récemment, le président directeur régional de l’OPGI de Chlef a annoncé que mille logements sociaux sur un programme de 7.300 logements réalisés un peu partout à travers les 35 communes de la wilaya seront livrés en juin prochain. 
A souligner que la part du lion de ce quota revient au chef-lieu de wilaya (Chettia et Hay Bensouna) avec 6.300 logements. A signaler que la wilaya de Chlef avait bénéficié au titre du programme quinquennal 2005-2009 de 3 mille logements sociaux, dont 1.213 ont été distribués à leurs propriétaires en 2009. A rappeler qu’au cours des vingt dernières années, 20 mille logements ont été réalisés, une goutte dans un océan au regard des dizaines de milliers de citoyens demandeurs de logements. B. O.