Le commerce informel ne cesse de prendre de l’ampleur dans la commune de Zemmouri, une localité distante de près de 17 kilomètres à l’est du chef-lieu de Boumerdès. Des commerçants à la sauvette étalent leurs marchandises à même la chaussée au grand dam des autorités. Cette situation offre un décore hideux d’une ville laissée pour compte. Zemmouri peine à retrouver son image d’une localité côtière depuis 2003, date du tremblement de terre qui a ruiné et rasé toute la ville. Des baraques de fortune poussent chaque jour comme des champignons. Erigées souvent au bord des routes, ces galetas en tôle ou en béton, disputent la place aux habitations et autres constructions légales. Les habitants de la ville ne savent plus à quel saint se vouer, ils ne trouvent plus où mettre même les pieds, au point où parfois ces baraques disputent la chaussée aux automobilistes. Le marché informel se trouvant au niveau de la cité Géni Sider n’est qu’un exemple édifiant de cette situation qui irrite amplement les habitants de ce quartier. Les marchands viennent de toutes les contrées de la wilaya pour gagner de l’argent. Lorsque la vente prend fin et les marchands plient bagages, des tas de détritus et débris de divers produits sont abandonnés dans les lieux. Et les services de nettoyage rarement passent par là. Les habitants dudit quartier se plaignent d’une situation qui n’a que trop duré.Aussi, cette situation n’a pas épargné la station de bus de la ville, qui elle-même n’obéit à aucun critère d’une station digne de ce nom. Des commerçants, surtout de fruits et légumes disputent la place aux bus de transport des voyageurs. Une anarchie qui ne dit pas son nom et souvent, c’est le citoyen qui en paye les frais. Ce décor ne cesse de prendre de l’ampleur et ce, devant l’indifférence des autorités locales qui n’ont pas daigné changer un tant soit peu le quotidien des citoyens.