Le jardin ’’El Qods’’, situé au coeur de la ville de Laghouat, a retrouvé son lustre d’antan grâce à la compétence et à la volonté d’un jeune de la région et le concours des autorités locales. Délaissé pendant plusieurs années jusqu’à devenir un foyer de débauche, cet espace vient de faire l’objet d’un grand lifting, à l’initiative d’un jeune spécialiste de la protection de l’environnement, en l’occurrence Abdelkader Guerbouz, auquel a été confié le projet de réhabilitation de cet espace. Le travail a consisté, par étapes successives, au renouvellement de la terre, à la plantation d’arbrisseaux et à la mise en place de bancs et l’éclairage, prélude à une vaste opération d’embellissement, puisant dans le génie du patrimoine local pour reproduire des objets anciens propres à la région et utilisant comme matières premières le bois et l’argile notamment. Conscient de l’importance socio-culturelle de ces lieux, le promoteur n’a pas omis dans sa conception du projet de le doter d’une petite bibliothèque, à la satisfaction des visiteurs. Le jardin est redevenu visiblement un lieu de détente et de villégiature après avoir été doté pour son embellissement de plusieurs oeuvres artistiques, dont des décorations inspirées de sites anciens et de vestiges de la région, de modèles de la tapisserie locale, en plus d’une outre en guise de fontaine fraîche. Servant de cadre aux activités culturelles et récréatives, l’endroit draine également des groupes de retraités en mal de rencontres et de distractions mais aussi des artistes et des poètes en quête d’inspiration.
Le jeune Abdelkader ambitionne, par ailleurs, au titre de la protection de l’environnement et l’encouragement du tourisme local, de diversifier les activités du jardin par la réalisation de nouveaux espaces consacrés à l’ornithologie, aux animaux de la région et à l’extension de la bibliothèque, avant de rééditer l’expérience au niveau du jardin ’’Les Pins’’.
Le jardin ’’El Qods’’, appelé durant la période coloniale ’’Djenane El Baylik’’, fut avant 1952 un vaste verger et des terres agricoles, à la superficie beaucoup plus vaste, considérés alors comme ’’le poumon de Laghouat’’. Il devint ensuite un jardin d’essai servant aux expériences botaniques, avant de connaître durant la décennie 1990 une dégradation avancée.