Les autorités de la wilaya ont dû recourir aux forces de l’ordre pour déverrouiller les portes de l’entrée principale de la commune de Haizer (située à 10 km à l’est de Bouira) fermée par les manifestants depuis une quinzaine de jours.  La veille, une délégation de wilaya conduite par le chef de cabinet du wali et le chef de la Daïra de Haizer était revenue bredouille après avoir tenté de rouvrir le siège de l’APC fermé depuis plus de 15 jours et de réconcilier par la même occasion les parties en conflit.    
A vrai dire, la crise que vit cette assemblée ne date pas d’hier mais elle remonte pour ainsi dire aux dernières élections communales tenues il y a de cela deux années. Depuis, le maire élu n’a pu faire l’unanimité autour de lui car plusieurs membres de l’assemblée refusent à ce jour de collaborer avec lui en gelant toute activité au sein de cette APC. Conséquences, au fil des jours, de nombreux problèmes ne cessent de s’accumuler et la population se retrouve sans responsables locaux en mesure de la prendre en charge et de répondre à ses préoccupations.  Au sein de l’APC, la majorité des services fonctionnaient au ralenti alors que d’autres étaient complètement bloqués. Ce qui n’a pas manqué de susciter la colère des citoyens de la commune qui n’avaient que trop attendu que les choses entrent dans l’ordre et que leurs responsables puissent trouver un compromis pour pouvoir enfin assurer le bon déroulement des affaires de la commune.
Il y a une vingtaine de jours tout au plus, les citoyens du chef lieu de la commune et ceux venus de plusieurs villages sont passés à l’acte en organisant d’abord un sit-in devant le siège de l’APC avant d’utiliser la force pour fermer les portes de la structure communale. Ainsi, depuis plus de deux semaines, aucun service n’a pu fonctionner et les portes sont restées cadenassées sous l’œil vigilant des manifestants. Mercredi dernier, les autorités de la wilaya ont décidé de rouvrir les sièges de l’APC de Haizer et de la daira en faisant appel aux forces anti-émeutes. Les verrous ont enfin sauté et les services de la mairie et de la daïra ont pu ainsi retrouver leur fonctionnalité normale au bonheur d’une grande partie de la population.  
Les autorités compétentes seront-elles en mesure d’aplanir le différend qui perdure au sein de cette assemblée ? Toute la question est là.
A. S.